Vespa Velutina, un frelon d’origine asiatique pourrait arriver dans deux à cinq ans dans la vallée du Rhone. C’est la crainte très précise exprimée par le Syndicat d’Apiculture du Rhône et de la Région lyonnaise. Des apiculteurs du département ont pu constater lors d’une université d’automne de l’apiculture, à Castres, que le frelon avait déjà fait des ravages dans les ruchers du sud. Le frelon est arrivé dans la région de cette ville et à Montpelliet et sa progression pourrait être rapide si des comportements irresponsables accélèrent son déplacement.
Frelon venu de Chine
Car comme les espèces végétales invasives, c’est l’homme qui a transporté Vespa Velutina dans des marchandises chinoises dans lesquelles une seule femelle hivernante seraient arrivée en France. Dès le printemps, après la naissance des premières ouvrières, la reine a pondu de nouveaux individus et la colonie a compté rapidement plusieurs milliers d’insectes. Le frelon Vespa Velutina s’en prend aux abeilles en les attendant à la sortie des ruches. Le frelon attaque les abeilles qui craignent se sortir, ne vont plus butiner. Les réserves des colonies ne sont plus accrues pour l’hiver et la mauvaise saison s’annonce dure pour les ruches, et pour l’apiculture. La lutte contre Vespa Velutina est difficile, le piégeage des mères pourrait être la meilleure solution.
La menace indiscutable de Vespa Velutina s’ajoute à d’autres craintes. Il y a quelques années années, les apiculteurs ont dénoncé des insecticides systèmiques comme l’imidaclopride. retiré du marché français où les apiculteurs refusent son retour, après qu’un série d’études européenne a abouti à son autorisation dans l’Union à 27.
Varroa , un acarien dangereux
Mais une autre menace avérée est représentée par Varroa destructor ou Varroa jacobsoni, un acarien parasite arrivé aussi en France il y a une vingtaine d’années. Contre ce parasite, la recherche, l’appui technique, la prévention ont pour le moment été insuffisantes.
Enfin, les apiculteurs redoutent aussi l’extension des cultures de plantes modifiées. Ces craintes s’expriment à plusieurs niveaux. L’apiculture n’a pas été prise en compte dans le phénomène de dissémination de pollen de plantes modifiées. Les abeilles sont susceptibles de transporter du pollen sur plus de trois kilomètres. Des apiculteurs craignent que ce risque les fasse rejeter aussi bien par l’agriculture conventionnelle que par l’agriculture biologique.
Mais des apiculteurs craignent des effets de protéines produites par des plantes modifiées. Les craintes pourraient se développer vis à vis du seul maïs modifié autorisé en France, un maïs qui produit une toxine insecticide grâce à un gène du bacille de Thuringe, une bactérie dont il existe plusieurs espèces. Des apiculteurs de l’Ardèche ont prouvé que ce pollen pouvait se retrouver dans du miel. Des apiculteurs estiment que le maïs insecticide Bt aurait dû être autorisé avant d’être mis sur le marché, après étude des effets sur l’abeille. Certes l’abeille pollinise peu le maïs.
Le problème cependant doit attirer l’attention sur la protéine insecticide produite par Bt lui-même. La protéine insecticide Bt passe pour inoffensive pour l’abeille, et des insecticides contre Varro Jacobsoni sont préconisés pour la lutte contre Varroa en étant présentés comme inoffensif pour l’abeille. La protéine Bt est-elle ou non inoffensive pour les insectes. Elle est en tous les cas abondamment utilisées en agriculture biologique car réputée naturelle et biodégradable. Or, la biodégradabilité de certains protéines Bt n’est pas aussi certaine qu’on le croit. Les abeilles sont donc cernées par bien des périls.
