Lors du 31ème Colloque Francophone d’Ornithologie qui s’est tenu le-1er décembre à Paris, les participants ont adopté une motion pour demander la protection du Grand Tétras, un oiseau qui ne survit en Rhône-Alpes que dans la Haute Chaîne du Jura.
« Au vu de la situation très préoccupante des effectifs de Grand Tétras sur les
différents massifs montagneux français (Jura, Vosges, Pyrénées), explique le texte, et de sa récente
disparition des Alpes françaises, nous demandons instamment au Président de la
République, au Premier Ministre et au Ministère de l’Ecologie du Développement et
de l’Aménagement Durables de prendre les indispensables mesures pour la
préservation de cet oiseau ».
Les ornithologues demandent « la protection stricte du grand Tétras sur l’ensemble du territoire national, la mise en place d’un plan de restauration national de cette espèce et de ses habitats avec déclinaison par massifs montagneux (Jura, Pyrénées, Vosges, Alpes) qui concernera l’espèce et également les habitats du grand Tétras ».
Les défenseurs du Grand Tétras demandent la constitution d’un réseau de réserves (réserves naturelles, Réserves biologiques…) qui permettront la sauvegarde des derniers noyaux de
population mais également la constitution de corridors écologiques indispensables au maintien des populations de grands coqs sur de vastes
superficies »
Encore chassé en Ariège
Mais les ornithologues semblent sceptiques. Françoise Preiss et Pierre Athanaze, du groupe grand Tétras, l’expliquent dans le courrier qui accompagne le texte de la motion envoyé à la presse. “Il y a quelques mois, nous avions fait parvenir le manifeste pour la préservation du Grand Tétras en France à M le Président de la République, Monsieur le Ministre de l’Ecologie du développement et de l’aménagement durables et de Mme la secrétaire d’Etat à l’Ecologie. Sans suite… Les ornithologues souhaitent attirer une nouvelle fois l’attention des pouvoirs publics sur cette espèce qui vient de disparaître des Alpes Françaises, est au seuil de l’extinction dans les Vosges, et ne se porte que guère mieux dans le Jura. Quand aux Pyrénées, où il a perdu 75% de ses effectifs, il reste chassé! Cette année, malgré un taux de reproduction presque nul, la fédération départementale des Chasseurs de l’Ariège a même triplé son plan de chasse! Les habitats du coq de bruyère, dans chacun des massifs où il est présent, sont menacés à court ou moyen terme.”