Le programme « qualité des eaux en Beaujolais viticole » commence à porter ses fruits, selon le documents publié à l’occasion de la Conférence agricole du département du Rhône, organisée le mardi 12 février, au Conseil général du Rhône avec les organisations professionnelles agricoles.
Un diagnostic réalisé en 2003 avait recherché la présence de 320 molécules de produits phytosanitaires pendant 12 mois sur 12 sites. L’étude avait permis de retrouver 71 substance actives dont 43 homologuées en viticulture : 30% de fongicides ( contre les champignons comme le mildiou) , 55% d’herbicides, 15% d’insecticides. Pour chaque cours d’eau, entre 20 et 40 substances avaient été retrouvées, avec des pics de concentration de 28 picogrammes par litre d’eau), mais même en hiver, un bruit de fond demeurait. Une analyse a été réalisée en 2007 pour voir l’évolution, les résultats sont en cours d’analyse.
Mais une étude test réalisée sur le bassin versant de la Morcille permet d’espérer une évolution positive. Les études ont été réalisées par le CEMAGREF, la Direction régionale de l’Environnement Rhône-Alpes et l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse. Le constat fait état d’une « amélioration progressive de la qualité générale du cours d’eau», d’une régression forte des insecticides qui ne seraient détectables que lors des fortes crues en période de traitement. L’étude note une réduction des concentrations maximales de substances interdites en 2003 : simazine,terbuthylazine, terbuthylazine desethyl, oxadixyl, terbumeton,monuron). Les concentrations en diuron diminueraient. Mais certains métabolites augmenteraient, et une stabilité, voire une augmentation de certaines substances actives sont notées ( pyrimétanil,aminotriazole,azoxystrobine).
Source : département du Rhône