Le vignoble du Beaujolais a longtemps copieusement pollué les eaux de surface non seulement des rivières de la zone viticole elle-même, mais aussi les eaux de la Saône, à l’aval d’affluents comme la Mauvaise, l’Ardières ou l’Azergue. Depuis quelques années, des actions sont menées, avec l’appui financier de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et du Département du Rhône pour réduire l’effet des polluants d’un vignoble par ailleurs en proie à une crise profonde.
Une expérience a été menée sur le bassin versant du Merloux qui arrose entre autres les communes de Gleizé, Jarnioux, Liergues, Pouillyn le Monial et Thzeizé. Le secteur a été choisi car seulement 35% ds vignes y étaient enherbées, l’objectif étant d’arriver à un enherbement de 80%. Finalement ce sont 81% des surfaces qui ont été enherbées, un pourcentage supérieur au pourcentage prévu lors de l’étude des dossiers d’aides.L’étude a permis de vérifier que les viticulteurs avaient pratiqué l’enherbement près des cours d’eau ou dans des parcelles en pente en respectant bien les préconisations.En dehors du programme, 132 hectares avaient été enherbés sur 19 communes voisines.
Un bilan de l’action a éé mené sur la qualité des eaux.Le GREBE, bureau d’études chargé du travaila difficilement pu trouver des résultats probants, son étude ayant été menée sur deux années aux caractéristiques pluviométriques très différentes. Une observation sur une durée de huit ans serait nécessaire. Mais d’ores et déjà, une comparaison des études réalisées en 2002-2003 sur les eaux superficielles en Beaujolais permet montre que les concentrations mesurées sont moindres. Ls substances retrouvées sont aussi moins nombreuses alors que les capacités de détection se sont accrues.