C’est un titre humoristique qu’ont choisi la FRAPNA et France Nature Environnement ( FNE) pour commenter dans un communiqué le deuxième comité de suivi et d’information qui s’est tenu à Lyon ce mercredi 28 mai. ” Le préfet de Région mord à l’hameçon!”.
Les deux associations estiment que le comité a été l’occasion pour le Préfet de Région, Jacques Girault« d’affirmer toute sa détermination sur ce dossier en reprenant dans son plan les multiples propositions de la FRAPNA et FNE depuis trois ans». Alors que les responsables d’associations de défense de l’environnement doutent souvent de la sincérité des engagements pris dans le cadre du Grenelle de l’environnement, ils reconnaissent que sur le dossier PCB, le représentant de l’Etat en Rhône-Alpes exprime une vraie mobilisation.
Dans un communiqué, Alain Chabrolle, Vice-Président de la FRAPNA et porte parole pour FNE estime que « Les engagements de l’Etat se confirment à travers la mise en œuvre d’études très importantes à nos yeux : étude d’impact sanitaire sur les pêcheurs consommateurs, comme nous le souhaitions pour la région dans le secteur, le plus pollué de Sault Brenaz dans l’Ain à la confluence de l’Isère, cartographie de la pollution étendue aux retenues des barrages et des lacs, étude sanitaire sur les travailleurs du PCB, indemnisation des pêcheurs professionnels, impact sur la biodiversité (oiseaux,…), analyse systématique des PCB avec les pesticides dans l’eau potable ». Ces engagements pour les deux associations renforcent la portée du plan initial.
Dans l’attente des divers résultats sur les PCB, la FRAPNA et FNE réaffirment la nécessité d’une approche globale des pollutions toxiques persistantes (pesticides, HAP, métaux lourds,…). Les PCB ne sont que l’indice des cocktails de polluants industriels encore mal inventoriés, dont les effets sur l’environnement et la santé humaine doivent être étudiés. Les associations demandent la réalisation d’un Plan d’actions national sur des cours d’eau comme la Seine, la Loire, la Moselle,…. « Force de propositions » reconnue sur le bassin du Rhône et malgré les engagements de l’Etat, France Nature Environnement « regrette vivement de ne pas avoir été conviée au Comité technique et scientifique national. »