La surveillance de la mise en place de l’insecticide Cruiser s’est mise en place en Rhône-Alpes dans un contexte délicat. Le mise sur le marché du nouvel insecticide mis au point par le groupe Syngenta, a provoqué depuis plusieurs mois, la mobilisation de plusieurs organisations apicoles et de défense de l’environnement. Le Cruiser est un insecticide utilisé en enrobage des semences, pour éviter les ravages provoqués par le Taupin. La larve du Taupin,Agriotes lineatus (L.) provoque de grands dégâts sur les racines des cultures.
La mise en place du Cruiser a été accompagnée de recommandations de la part de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments ( AFSSA). La réglementation prévoit la mise en place d’un protocole de surveillance dans trois régions, deux régions fortement productrices de maïs ont été choisies , l’Aquitaine et Midi Pyrénées. Rhône-Alpes a aussi été choisie et c’est dans le département de l’Ain que deux sites ont été équipés de ruches achetées par l’Etat.
Les deux ruches ont été inspectées sur le plan sanitaire avant le démarrage de la surveillance.Il y a des ruches témoins, hors des cultures, et des ruches installées dans un secteur ensemencés ” Cruiser”. Les ruches sont suivies par des agents sanitaires, qui appartiennent au monde apicole, avec le soutien de fonctionnaires de la direction des Servies Vétérinaires de l’Ain et du Service Régional de Protection des Végétaux ( SRPV) rattachés à la direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt.
Discrétion
La mise en place des ruches et surtout du suivi des colonies n’a pas été facile. Il a fallu trouver des apiculteurs acceptant de s’occuper comme d’un rucher ordinaire, des ruchers implantés dans les zones de culture ensemencées avec des semences enrobées. Des pressions de la part de certaines organisations apicoles ont ralenti la procédure. « Des organisations qui siègent pour l’application du protocole au niveau national, freinent au niveau local» explique un observateur qui préfère garder l’anonymat, tant le dossier est sensible. De même la localisation des ruches a été conservée secrète pour éviter leur destruction par des adversaires déclarés de l’insecticide étudié, comme de tout insecticide.
La surveillance de la mise en place du Cruiser a donc commencé. Elle a même commencé au moment des semis. Les services de l’Etat expliquent que les contrôles ont porté sur la qualité des enrobages, l’adhérence des enrobages aux semences, sur la présence d’éventuelles poussières. La surveillance se poursuit et se particulièrement resserrée au moment de la floraison du maïs. Les résultats seront connus à la mi-octobre environ.
Pour en savoir plus, consulter le site du Ministère de l’Agriculture et cherche ” cuiser”. http://agriculture.gouv.fr/
