Pour Noël Collomb, Co-Président de l’Association de Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais, « Cette déclaration d’utilité publique est une catastrophe, totalement contradictoire avec les engagements de la France en matière de réduction des gaz à effet de serre au niveau international et européen ; et contraire aux conclusions du Grenelle de l’environnement. Pour les Lyonnais, cela implique une augmentation du nombre de véhicules en circulation. Pour les Stéphanois, ce sont des délocalisations d’emplois vers Lyon qui sont en jeu. Et pour les riverains, c’est tout le développement d’une arboriculture et d’une viticulture AOC de qualité qui est en cause ! »
Pour Michel Dubromel, responsable transports à FNE ” Une fois de plus, les collectivités publiques renoncent à financer des solutions d’aménagement du réseau existant ou de réalisation de transports alternatifs. Ils choisissent la solution de facilité : une autoroute, bien que génératrice de pollution, mais avec un financement assuré par un concessionnaire. Une drôle de version du développement durable!! » La fédération France Nature Environnement, avec sa fédération régionale la FRAPNA, l’Association de Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais (SCL), l’association de sauvegarde des Coteaux du Jarez (SCJ) et le collectif DARLY (se Déplacer Autrement en Région Lyonnaise) considèrent que l’A45, conçue à l’époque où le baril de pétrole était à moins de 30 dollars alors qu’il dépassera 200 dollars d’ici la fin 2008, est un projet du siècle passé qui peut et doit être abandonné.
Verts de Rhône-Alpes : les deux hypotèses
” Le Ministre JL Borloo, très prolixe en terme de communication environnementaliste autour du Grenelle, vient donc en toute connaissance de prononcer l’utilité publique pour le projet d’autoroute A 45. Une preuve de plus que le Grenelle n’était qu’un tissu de fausses promesses et de mensonges*. Dès lors deux hypothèses sont possibles :
– une A 45 virtuelle : personne ne dégage le 1,4 milliard nécessaire au financement du bidule, le ministre s’est débarrassé de « la patate chaude » ;
– une belle piste cyclable : 48 km de bitume seront ainsi offerts aux générations futures, à leurs chars à voile, leurs skates, leurs rollers, leurs vélos.
* « La route et l’avion deviennent des solutions de dernier recours» Jean Louis Borloo, 24 Octobre 2007, Grenelle de l’environnement