La sécurité des installations hydrauliques est la première priorité de l’Etat concernant les barrages. La sécurité des ouvrages figure en toute première priorité pour le choix des concessionnaires dans le cadre du renouvellement des concessions. La sécurité est mentionnée dans le décret que le ministre d’Etat vient de signer.
La loi sur l’eau et les milieux aquatiques révise le cadre législatif et réglementaire en matière de sûreté et de sécurité des ouvrages hydrauliques qui a été mis en place dans un souci de prévention, de protection et de contrôles accrus. Quatre classes d’ouvrages (A, B, C, D) ont été créées en fonction de la taille du barrage. Les installations les plus importantes (A et B) très nombreuses dans les Alpes, doivent faire l’objet d’une « étude de dangers » à l’instar des Installations classées pour la protection de l’environnement ( ICPE) . L’obligation a été portée à la connaissance des exploitants et les expertises nécessaires sont lancées. Les barrages de classe A ont jusqu’en 2012 pour transmettre leur étude. Les obligations des propriétaires et exploitants ont été redéfinies : surveillance continue, visites périodiques, visites décennales pour les barrages de classe A, auscultation de l’ouvrage, exploitation du retour d’expérience, etc. Un mécanisme d’agrément doit être mis en place pour les bureaux d’étude chargés du diagnostic sur les barrages.
EDF a lancé pour sa part fin 2006 son plan « Sûreté et Performance de l’hydraulique » (SUPER HYDRO) qui prévoit 500 millions d’investissements en 5 ans- pour une maintenance renforcée et une mise à niveau, avec 450 opérations de rénovation.