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La Dombes devra cohabiter durablement avec les insectes

Les Dombistes devront durablement vivre avec les insectes. C’est la conclusion qui peut être tirée de la table ronde organisé vendredi par la Fondation Pierre Vérots, pendant deux jours à Monthieux. Le colloque sur le thème « les insectes dans les zone humides continentales » a réuni des spécialistes de France, de Belgique, de Suisse. Vendredi après-midi, les scientifiques ont répondu aux interrogations de représentants de la société lors d’une rencontre ouverte par Paul Deschanel, président de la Fondation, et Hélène Blanchard, vice-présidente de la Région en charge de l’environnement et de la Prévention des Risques.




Les insectes sont un maillon nécessaire de la chaîne du vivant, en particulier de la chaines alimentaire. La biodiversité en Dombes est encore importante. Elle est parfois insoupçonnée et des espèces de mouches encore inconnues en France, et même inconnues pour la France ont été découvertes ces derniers années sur le territoire de la Fondation.




Mais la diversité des insectes évolue. Elle évolue sous l’effet des changements climatiques. Elle est surtout menacée par l’évolution de l’occupation du territoire. André Philippon, vice-président du Conseil général de l’Ain et Jacqueline Fournet, maire de Jassans-Riottier, et présidente du Conseil de Développement Dombes Val de Saône Sud, s’interrogent sur l’impact des aménagement: axes de circulation, urbanisation. Catherine Déseraud, présidente de la FRAPNA de l’Ain, s’inquiète elle de la réduction des prairies et de la surface des queues d’étangs. Bernard Frochot, professeur honoraire à l’Université de Bourgogne,a souligné l’impact des aménagements qui doivent être réalisés.




Pollinisateurs ou vecteurs de maladies




La table ronde a permis d’aborder la place des insectes dans la transmissions de maladies diverse, affectant les végétaux, les animaux et l’homme. Daniel Martin, vice-président de la Chambre d’agriculture de l’Ain a évoqué l’impact de la Fièvre Catarrhale Ovine ( FCO) qui affecte depuis quelques mois tous les départements de France, les élevages de l’Ain ( bovins, ovins,caprins) n’étant pas épargnés. Le coût économique est très lourd pour les éleveurs contraints de vacciner des animaux dont beaucoup perdront une grande partie de leur valeur.


Antoine Lacheretz, professeur à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, a rappelé que les insectes ne provoquaient pas eux-mêmes les maladies. Les insectes sont vecteurs, de virus, de bactéries et autres micro-organismes, comme ils peuvent ne pas en être porteurs. L’arrivée d’un agent pathogène peut difficilement être prévue, voire empêchée, tant les échanges sont développés. Antoine Lacheretz a insisté sur le rôle de la connaissance des populations d’insectes, de la surveillance médicale.




Impact sur les cultures






Mais c’est l’impact des insectes sur les cultures, qui a montré à quel point le contrôle des insectes était un enjeu technique et social. Les intervenants de la table ronde ont échangé longuement sur la culture du maïs, qui a focalisé depuis quelques années de nombreux débats, même si comme l’a rappelé Daniel Martin, d’autres cultures comme le tournesol sont largement gérées avec des produits pesticides.


Le maïs est objet de débat car, culture atteinte par des insectes comme la sésamie, la pyrale, et peut être un jour, la chrysomèle, il a été objet de mise au point de transformations génétiques. La larve de la pyrale provoque des dégâts dans l’épi pais aussi dans la canne qui se casse, les blessures provoquant le développement de mycotoxines, champignons dangereux pour la santé.


L’impact des traitements agricoles sur les milieux a été évoquée. Cet impact, sur l’eau des étangs, est étudié. Simon Grenier, chercheur à l’INRA, a expliqué l’intérêt de la lutte biologiques, par lâcher de trichogrammes, qui détruisent les larves d’insectes ravageurs. Christian Dumas, directeur de recherche à l’Ecole Normale Supérieure de Sciences, a rappelé l’intérêt des plantes génétiquement modifiées, qui permettent d’éviter l’épandage d’insecticides. Catherine Déséraud, de la FRAPNA, a interrogé sur les phénomènes de résistance qui naissent face aux molécules de synthèse ou face aux protéines des plantes modifiées. Pour Christian Dumas, le phénomène de résistance est normal, fait partie des phénomènes biologiques et peut être géré, par des zones refuges ou par la production de nouvelles protéines.




Une culture moins intensive, une rotation des cultures sont-elles des solutions? Catherine Déséraud le pense, mais Daniel Martin, met en avant l’attente du consommateur en termes de prix.Les insectes ne sont jamais loin des enjeux pour les sociétés humaines.


michel.deprost@free.fr


Michel Deprost a assuré l’animation de la table ronde organisée par la Fondation Vérots


Fondation Vérots, Domaine de Praillebard,, 01390 Saint Jean du Thurigneux,


fondation.pierre-verots@wanadoo.fr


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