La Région devrait mettre en place dans les semaines qui viennent un haut comité de la science chargé de se pencher sur des questions technologiques sensibles, en l’occurrence les nanotechnologies. La nouvelle institution est imaginée par Roger Fougères, vice-président en charge de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur, et François Auguste, vice-président en charge de la démocratie participative.
Le Haut comité sera composé de scientifiques et de représentant des citoyens. Il étudiera les dossiers et rendra deux avis séparés. Il y aura l’avis des scientifiques et l’avis des citoyens. Le but est pour Roger Fougères de ne pas mélanger les voix en troublant les conclusions. Le vice-président a en mémoire l’avis rendu au début de l’année par la Haute Autorité sur les OGM où se mêlaient les voix des scientifiques et des politiques. Le résultat a été une cacophonie téléguidée politiquement qui a entrainé le départ de plusieurs scientifiques furieux d’avoir été instrumentalisés. Le Haut comité ne comprendra pas d’élus. Ces derniers prendront d’éventuelles décisions après avis des deux collèges.
Pas sur les OGM ou le nucléaire
Le futur comité étudiera le dossier des nanotechnologies, un dossier qui se trouve au cœur de bien des controverses dans la région grenobloise en particulier. Mais les nanotechnologies sont aussi un enjeu économique énorme.
Le Haut Comité ne se penchera pas sur le dossier du nucléaire ou sur le dossier des organismes génétiquement modifiés. Les dossiers sont trop chauds, en quelque sorte « grillés » et le débat est socialement et politiquement quasiment impossible tant les positions sont parfois extrêmes et idéologiques. Au point que des scientifiques ont vertement critiqué la région pour son soutien à l’association Rés’OGM Info . Sur ces dossiers la diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle est réalisée par le réseau des huits Centres de SSTI des huit départements de Rhône-Alpes.
