Marcel Kuntz: les risques des plantes génétiquement modifiées ne doivent pas être amplifiés

Le Syndicat du Pays de Bourg-en-Bresse organisait jeudi 11 décembre, une grande rencontre sur les organismes génétiquement modifiés. Plusieurs intervenants ont présenté des communications. Nous rapportons les interventions de Marcel Kuntz, chercheur au CNRS à Grenoble, membre du comité d’évaluation des OGM de l’Agence Nationale de la recherche.


Le chercheur a exprimé un point de vue favorable aux plantes génétiquement modifiées. Pour lui, les avantages agronomiques à attendre de ces plantes peuvent être perçus rapidement, alors que les risques ne doivent pas être déformés ni amplifiés. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, les études sur les plantes génétiquement modifiées sont très nombreuses: 10 954 études ont été réalisées sur ces plantes, dont 331 sur le maïs, 1257 sur l’impact des protéines insecticides sur les insectes.


Marcel Kuntz a passé en revue un certain nombre de risques évoqués lorsqu’on parle de plantes génétiquement modifiées. Il a évoqué les différents niveaux qui englobent le terme ” biodiversité” et pris l’exemple des menaces de disparition pour des espèces animales ou végétales associées au champ. Il a présenté une étude de l’impact de la culture de plantes tolérante à l’herbicide Roundup. L’utilisation d’un herbicide peut entraîner une réduction du nombre d’herbes, donc de graines pour certains oiseaux, pour certaines cultures, mais le bilan peut être favorable pour d’autres.


Réduction du coût du désherbage


Les cultures de plantes génétiquement modifiées tolérantes à un herbicide, permettent a rappelé Marcel Kuntz de réduire le coût du désherbage, autorisent des cultures sans labour, ce qui est énergétiquement et biologiquement positif. Le chercheur grenoblois a expliqué que des flux de gènes pouvaient aboutir à des « introgressions » chez des plantes hybrides des plantes modifiées. Des flux d’ADN libre vers des bactéries du sol n’ont pas été constatés. En revanche, la présence des protéines insecticides dans le pollen, dans l’exsudat des racines ou dans le reste de récoltes doit être évaluée. Les flux de graines ( des plantes modifiées qui se ressèment toutes seules) n’auraient d’impact qu’en cas de plantes potentiellement semi-envahissantes, comme le Colza.


Marcel Kuntz a expliqué regretter que le débat sur le travail des scientifiques soit impossible. Il a dénoncé l’impossibilité d’un débat public qui aboutit à un ” négationnisme du travail des scientifiques»


michel.deprost@free.fr


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