1. Accueil
  2. /
  3. Actualités
  4. /
  5. Au delà des individus,...

Au delà des individus, les substances chimiques impactent les espèces et les milieux


Aujourd’hui, les chercheurs en écologie, constatent des différences entre les colonies de végétaux et d’animaux soumises aux effluents d’une station d’épuration et des colonies exposées à l’amont. Ils en déduisent que les effluents ont un impact. Mais les raisons précises de cet impact ne sont pas connues.


La connaissance de l’effet des substances chimiques sur les individus est évidemment capitale. Mais les individus ne sont qu’un élément des systèmes dans lesquels ils interagissent dans l’espace et dans le temps. Le projet « Impacts physiques et chimiques sur la santé » qui associe l’équipe de Jeanne Garric, au Cemagref de Lyon, et l’équipe d’Anne Maitre, à la Faculté dé Médecine de l’Université Joseph Fourier, à Grenoble, met au point des outils capables de faire mesurer l’impact large de substances chimiques.




Expérience sur des populations végétales et animales



Pour étudier les effets des substances dans le temps, le projet a soutenu une recherche sur la génotoxicité de substances chimiques. L’étude permet en particulier de suivre les répercussions des substances chimiques sur la descendance des individus, sur leur croissance, sur leur reproduction. Et finalement, de mieux comprendre l’évolution des populations.



Cela suppose la mise en place de procédures beaucoup plus fines que l’observation dans des milieux naturels, où l’on compte, on établi des relations, mais sans certitude.



Le programme financé par le Cluster Environnement a permis de développer une véritable expérimentation sur des colonies de gamarres. Dans les locaux du laboratoire d’Ecotoxicologie de Jeanne Garric, au centre de Lyon du Cemagref, un élevage d’animaux permet de disposer de colonies suffisamment nombreuses pour les soumettre, pendant des semaines ou des mois, à des bains dans lesquels des substances chimiques ont été diluées , isolées ou en cocktail de neurotoxiques, génétoxiques, reprotoxiques ou de perturbateurs endocriniens. Les mesures réalisées donnent des résultats fiables.





Les observations permettent de constater qu’une même substance n’a pas les mêmes effets d’une espèce à l’autre. Les effets fonctionnels, les effets sur l’ADN ne sont pas les mêmes. «Les similitudes permettent même d’établir des parentés phylogénétiques, de comprendre ou de confirmer les liens qui ont existé, entre toutes les vertébrés, par exemple entre les poissons et nous, alors que le lien avec les invertébrés et les mollusques est coupé depuis longtemps » explique Jeanne Garric. Le fait de trouver telle ou telle sensibilité chez une espèce qui peut partager un passé commun avec les vertébrés peut être un indicateur intéressant pour l’homme.



Retour sur le terrain



Ces résultats permettent d’aller sur le terrain avec des outils plus efficaces. Les chercheurs ne se contentent plus de constater. .Ils comprennent par exemple, les raisons pour lesquelles les stations d’épurations ont tel ou tel effet sur telle espèce, donc sur le milieu.



Les recherches permettront de savoir précisément pourquoi, et surtout de connaître dans un cocktail incroyablement variés, de médicaments, de produits de ménages,


les polluants qu’il faut réduire.


Michel.deprost@free.fr





L’effet cluster indiscutable selon Jeanne Garric




« L’effet Cluster » pour Jeanne Garric, est évident. Avant le lancement des actions du Cluster, les chercheurs restaient dans leur discipline, mais aussi sur leur objet. Les chercheurs de la Faculté de Médecine de l’Université de Grenoble, s’intéressaient à l’homme, et ceux du Cemagref, à Lyon, aux habitants des milieux aquatiques.


Le cluster a fait tomber plusieurs barrières. Il a permis de réaliser que des outils permettant de mesurer la présence d’un polluant, utilisés pour une espèce pouvaient l’être pour une autre.



Le cluster a permis des échanges d’outils, de méthodes, et permis une ouverture qui transcende les barrières d’espèces. Cela s’est traduit au niveau de cours. Jeanne Garric, donne ainsi des cours à des étudiants de Master de l’Université de Grenoble.

LinkedIn
Twitter
Email

à voir

Related Posts

Mag2lyon numéro 163

NEWSLETTER

Rececevez réguliérement par mail nos dernier articles publiés

Lire la vidéo
Lire la vidéo
Lire la vidéo

Derniers articles publiés

Enquêtes

Reportage Vin 31

Dossiers

Territoires

Environnement

Energie

Mobilité

Médiathèque

économie

économie durable

bioéconomie

économie circulaire

Construction et aménagement

Recherche

Welcome Back!

Login to your account below

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.