Michèle Rivasi, tête de liste des Verts pour la Région européenne du Grand Sud est, pour les élections européennes du 7 juin mène la campagne tambour battant depuis le lancement il y a quelques semaines à Lyon en compagnie de Daniel Cohn Bendit ( Ile de France) , de José Bové ( Sud Ouest), de Cécile Duflot, et de Sandrine Bélier (Grand Est)
La tête de liste d’Europe Ecologie était ce vendredi sur le Salon Primevère, lancé, a rappelé Etienne Tête en 1986 par les verts à la Croix Rousse.
C’est le 21 mars que la liste complète sera présentée : elle comportera 26 candidats, 10 Rhônalpins, dont cinq membres des Verts et cinq personnes d’autres organisations, 10 candidats de Provence Alpes Côte d’Azur, dont 5 membres des Verts. La liste comportera aussi 4 candidats des Savoie et deux candidats de Corse, reflets de la sensibilité régionaliste à laquelle les Verts entendent laisser une place.
Grenelle de l’Environnement
Michèle Rivasi a insisté sur l’ouverture que reflète une liste qui doit une partie de sa dynamique à l’attente sociale provoquée par le Grenelle de l’Environnement. « Le Grenelle de l’Environnement et la loi qui a suivi, n’ont pas abordé la question du nucléaire, ont laissé de coté la question de la téléphonie mobile, mais il ont créé une demande sociale et la prise de conscience dans le mouvement écologiste qu’il fallait se rassembler » estime en substance Michèle Rivasi.
La conseillère générale de la Drôme, adjoint au maire de Valence, insiste sur les division que les Verts ont surmonté, sur les compétences qu’ils ont su réunir. Des représentants d’associations, des syndicalistes, des altermondialistes se retrouveront sur la liste présentée pour l’Euro région. « Eva Joly n’est pas une écologiste, mais sa connaissance des rouages financiers et économiques est un apport énorme» explique Michèle Rivasi.
Résistance et construction
Pour la liste Europe Ecologie, il est nécessaire de présenter des alternatives. « Nous faisons de la résistance, mais nous construisons» explique la candidate pour qui une aggravation de la crise risquerait de conforter une extrême gauche soucieuse de donner surtout le pouvoir à la rue. Michèle Rivasi dénonce l’aveuglement d’une partie du Parti Socialiste encore marquée par une « idéologie productiviste ». « Il y a un productivisme de droite et un productivisme de gauche ». La tête de liste d’Europe Ecologie regrette que partout, dans les collectivités, les remises en cause ne soient pas suffisantes, que les débats ne soient pas libres, pour remettre en cause des investissements onéreux mais aussi hasardeux.
Forte d’une organisation locale déjà lancée, par le biais de comités, de sa diversité, la liste Europe Ecologie vise un score nettement supérieur au score des dernières élections européennes, assurément au dessus de 10 % estime Gérard Leras, président du Groupe des Verts à la Région.
La composition définitive de la liste sera arrêtée le 15 mars, publiée le 21 mars. Vingt six meetings seront organisés dans l’Euro Région, dont un meeting à Lyon le 27 mai avec justement Eva Joly, avant un meeting de clôture le 2 juin.