Le dernier numéro en date du Forestier Privé, le magazine du Centre Régional de la Propriété Forestière est consacré à l’impact du changement climatique sur la forêt privée de Rhône-Alpes. Bernard Roman Amat, qui a réalisé en 2007 un rapport sur l’impact du changement climatique sur la forêt française, explique ainsi que le stress hydrique entrainé par des étés plus secs, aurait un impact sur la croissance et favoriserait le dépérissement des arbres. Les pluies d’hiver plus abondantes en montagne favoriseraient l’érosion. Les forêts de la Drôme et de l’Ardèche souffriraient d’une augmentation de la sécheresse, alors qu’en montagne la saison de végétation serait plus longue en raison d’hivers moins rigoureux.
René Guineret, ingénieur forestier au CRPF, fait part de son témoignage sur l’évolution de la forêt des Alpes du Nord depuis 1972. Le sapin pectiné est ainsi remonté en altitude de 1100 à 1400 mètres maximum. L’épicéa commun est davantage sujet à des épisodes de dépérissement. Ces évolutions ont évidemment à prendre en compte pour les peuplements nouveaux. Le changement climatique a aussi pour conséquence l’évolution d’autres espèces que les arbres. Il favorise le développement de la chenille processionnaire du pin et le gui, parasite de chaleur, colonise de plus en plus de sapinières dans les Préalpes du Sud. Gilbert Storti,chargé du patrimoine métier et matériaux à la CAPEB, rappelle les raisons du décollage de la construction bois en France.
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