1. Accueil
  2. /
  3. Actualités
  4. /
  5. Débat énergétique: les limites...

Débat énergétique: les limites de la démocratie participative

Le débat national sur la transition énergétique est terminé. Il a permis à 170 000 citoyens de débattre, c’est bien. Mais le site internet n’a recueilli qu’un peu plus de 1000 contributions. C’est maigre.

Il faut dire que les lacunes ont été nombreuses. Et que l’information en direction du public populaire a été totalement absente ! Nulle. Le service public de l’audiovisuel, dont c’est pourtant la mission  n’a absolument rien proposé pendant huit mois.  C’est de la part des responsables de l’audiovisuel public, pourtant prompts à défendre leur différence, une faute.

S’il existe une mission d’intérêt général, c’est bien celle qui consiste à mobiliser les moyens importants du service public pour expliquer, débattre, présenter, rapporter, montrer, donner la parole, avec un devoir de neutralité, d’objectivité…

L’occasion de faire oeuvre de pédagogie en utilisant bien les ressources publiques a été ratée.

Cette occasion manquée explique les limites du débat, dans son ampleur, et son intérêt. Ill y a fort à parier que le débat n’a fait se rencontrer que des citoyens aux idées arrêtées, venant exposer leurs convictions pour faire pencher la balance.

Le débat, comme le montre la synthèse nationale, reprend d’innombrables idées déjà présentées ici où là pour économiser l’énergie. C’est un recueil de bonnes intentions qui n’engagent à rien.

Le consensus a été trouvé sur des évidences: économiser l’énergie, développer les renouvelables, réduire la dépendance. Le débat a parfois confondu objectifs et réalités, les objectifs étant non pas des horizons difficiles à atteindre, mais donnés comme des évidences d’où découlent d’heureuses conséquences…Comme si la transition n’était pas un chemin difficile mais une construction de l’esprit.

Les limites sont apparues sur les points durs du nucléaire et des gaz de schistes sur lesquels rien de clair ni de précis n’a été dit, comme si le vrai débat faisait peur.

La partie intéressante du débat va commencer avec la préparation du projet de loi. Comme le dit le ministre de l’Ecologie, ” le Parlement va jouer un rôle majeur “. Ce truisme fait peur dans une démocratie où le dernier mot doit être ni au président ni à quelques débatteurs sans légitimité.

La loi devra être plus précise sur notre avenir énergétique. A moins qu’elle ne soit, et c’est un risque, qu’affichage et communication. C’est un sport national. La loi de 2011 sur la fracturation hydraulique n’a pas été appliquée.

michel.deprost@enviscope.com

LinkedIn
Twitter
Email

à voir

Related Posts

Le réchauffement climatique s’accélère

La température moyenne mondiale de chacune des cinq prochaines années 2020–2024 devrait être supérieure d'au moins 1 degré Celsius aux niveaux préindustriels (1850–1900), selon les nouvelles prévisions climatologiques publiées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). La probabilité que cette température dépasse...

Mag2lyon numéro 163

NEWSLETTER

Rececevez réguliérement par mail nos dernier articles publiés

Lire la vidéo
Lire la vidéo
Lire la vidéo

Derniers articles publiés

Enquêtes

Reportage Vin 31

Dossiers

Territoires

Environnement

Energie

Mobilité

Médiathèque

économie

économie durable

bioéconomie

économie circulaire

Construction et aménagement

Recherche

Welcome Back!

Login to your account below

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.