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Le CEA et Microphyt coopèrent sur les micro-algues

Les microalgues pourraient être une source de production de biomasse pour de futurs usages énergétiques. Produites en milieu fermé, sans concurrencer les cultures alimentaires, très denses s quant à leur potentiel énergétiques, les microalpgues sont la source de biocarburants de troisième génération. La production industrielle de microalgues ne porte aujourd’hui que sur quelques  espèces,
La société Microphyt a développé et mis en œuvre une technologie performante de production de masse de microalgues qui permet la culture contrôlée d’espèces fragiles. Cette technologie permet, en limitant les sollicitations mécaniques, d’étendre le champ des espèces cultivables en photobioréacteurs.

Parmi ces espèces figurent celles du genre Chlamydomonas, particulièrement étudié avec 7 000 articles scientifiques et 130 brevets déposés, notamment par le CEA.

Faute de système de production de masse adapté certaines recherches sur des applications commerciales n’ont pu être transférés à l’industrie. Dans ses réacteurs industriels, Microphyt a pu réaliser des écoulements non dommageables pour les cellules circulantes. Deux unités de 5 000 litres ont produit plus de 400 kg de biomasse sèche de plusieurs espèces délicates. Certaines entrent dans la composition de produits dermo-cosmétologiques actuellement sur le marché.

De juillet à octobre 2012, Microphyt a réussi à cultiver en continu une souche de Chlamydomonas selon des quantités significatives et dans différentes conditions métaboliques pour étudier leur influence sur le profil biochimique. « Ce succès change la donne et nous a permis de lancer le programme BOLERO destiné à améliorer encore les performances de notre technologie et à compléter notre gamme de molécules» commente Arnaud Muller-Feuga, le Président de Microphyt.

Le programme BOLERO prévoit d’identifier les molécules d’intérêt les plus prometteuses et d’optimiser leur synthèse par la sélection de souches pour accroitre les rendements. Il prévoit également le perfectionnement de cette technologie par transfert des connaissances du CEA en matière de technologie solaire. Créée en 2009 à Cadarache, la plateforme Héliobiotec réunit plus d’une vingtaine de chercheurs pour explorer les mécanismes de transformation et de stockage de l’énergie solaire par les microalgue. le buit est de développer des applications dans différents domaines dont celui de l’énergie.

En 2012, l’effort de R&D dédié aux biocarburants s’accroit sur le centre de Cadarache avec la participation des équipes du CEA-Liten qui seront plus particulièrement chargées de développer la R&D sur les procédés et les technologies de culture, de récolte et de valorisation des microalgues.

Plusieurs équipes du CEA sont impliquées dans ce partenariat : les instituts CEA-Liten en charge de la recherche technologique sur les nouvelles technologies de l’énergie, et CEA-iBEB qui explore les potentialités des microalgues dans le cadre de sa plateforme HélioBiotec située à Cadarache.

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