Michèle Rivasi, Députée européenne ( Ecologiste) a été élue Présidente de NTW, Nuclear Transparency Watch, organisation qui vise à accroitre l’implication des citoyens dans les questions de sûreté nucléaire.
Le retour d’expérience de l’accident de Fukushima a relancé le besoin de la société de s’impliquer dans les questions de sureté nucléaire. Les causes de la catastrophe japonaise ont largement leurs racines dans l’absence de contrôle des opérateurs, l’insuffisance de surveillance de la part de l’Etat, l’absence d’indépendance de l’agence de sureté, et le manque d’information de la société.
En France, la demande d’une information complète de la société a commencé en 2008, lorsque le président de l’ANCCLI (1), Jean-Claude DELALONDE a initié le processus ACN (Aarhus Convention for Nuclear) avec le soutien de la Direction Générale de l’ENERgie de la Commission Européenne (DG-ENER-CE), le Comité Économique et Social Européen (CESE) et en coopération avec l’ENEF (European Nuclear Energy Forum) pour favoriser la mise en œuvre pratique de la Convention d’Aarhus sur « l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement » dans le secteur du nucléaire. Une conférence finale au Luxembourg en mars 2013 a marqué une première étape.
La sûreté nucléaire est un enjeu
Le processus, rappelle le communiqué diffusé par Michèle RIVASI, s’est déroulé dans une quinzaine de pays membres de l’UE ou voisins. ” Il a mis en évidence la contribution spécifique de la société civile au maintien de la sûreté nucléaire, dès lors que les conditions sont réunies pour que le public puisse intervenir. Dans un contexte énergétique en pleine évolution, la sûreté nucléaire reste un enjeu clé pour l’ensemble des pays européens quelle que soit leur position à l’égard de l’énergie nucléaire. “
La participation du public au suivi des activités nucléaires est très inégale selon les pays. La création d’un réseau européen est engagée avec NTW pour structurer et porter la voix de la société civile dans les processus locaux, nationaux et européens de décision qui encadrent toutes les activités nucléaires.
Gestion post catastrophe
NTW regroupe de nombreux acteurs associatifs, des élus et des parlementaires de nombreux pays. Le réseau s’intéressera à tous les domaines de la sûreté nucléaire pour apporter une contre-expertise. Le premier axe de travail concernera la gestion de crise nucléaire et la gestion post-accidentelle question inscrite à l’agenda européen sous l’impulsion de la société civile qui avait souligné leur absence problématique dans l’exercice des stress-tests européens. NTW rendra un rapport sur le sujet en septembre 2014. NTW exercera un suivi de la mise en œuvre des recommandations post-Fukushima en matière de sûreté.
(1) ANCCLI : Association Nationale des Comités et Commissions Locales d’Information – www.anccli.fr