Pour les représentants des cinq collèges du SPPPY, de gauche à droite, Michel Pourchet Frapna, Bruno Veyssières CFDT Arkema, Françoise Cloteau CC Sud Grenoblois, Isabelle Charpin UIC / Apora et Jean-Pierre Foray DREAL, le même esprit de concertation [photo Enviscope]
Elles sont 18 communes1 du sud grenoblois à entrer dans le champ de l’étude. « Précisément 12 appartenant à la Communauté de communes du Sud Grenoblois et 6 de la Métro », comme le relèvera Jacques Nivon, maire de Champ-sur-Drac.
L’objet de l’étude, est d’évaluer les impacts de toutes les activités humaines sur les milieux. On pense bien entendu à la plateforme chimique de Jarrie / Pont-de-Claix, mais il faut intégrer aussi les transports et déplacements, dont les émissions sont importantes, le chauffage domestique en particulier mais aussi le public, et les autres activités industrielles et agricoles. Il ne s’agit pas d’une étude épidémiologique, qui s’intéresserait aux facteurs influant sur la santé des populations. Elle prendra en compte les événements passés, les pollutions historiques et évaluera le « bruit de fond », c’est-à-dire l’ensemble des facteurs de rejets actuels additionnés.
Une étude longue en trois phases
« C’est une étude longue » rappelle Jean-Pierre Foray, chef de l’unité territoriale de la Dreal en Isère, qui fait référence à la première étude de zone démarrée en 2007 sur le secteur roussillonnais, dans la vallée du Rhône.
La première phase (budget 150 K€) est conduite par Antea Group et le bureau d’étude Evinerude spécialisé dans les inventaires naturalistes. Elle a pour but de faire un état des lieux, permettra d’élaborer un schéma conceptuel d’exposition, sorte de carte identifiant les sources de rejets, les milieux qu’elles impactent et les populations qu’elles touchent. Cette étape devrait faire l’objet d’une présentation publique fin 2013. Elle devrait déboucher sur deux autres phases : une campagne de mesures et d’analyses complémentaires, puis des interprétations et un suivi éventuel.
POUR EN SAVOIR PLUS
En Isère, il existe déjà plusieurs instances de concertation réunissant les acteurs des collèges issus du Grenelle (Etat, collectivités territoriales, acteurs économiques, représentants des salariés et associations) sur différents sujets en lien avec l’environnement, la prévention des risques et, plus généralement, le développement durable (Cirim, Sage, Cornim,…). Toutefois chacune d’elle ne s’intéresse qu’à un sujet en particulier (eau, air, risque,…) ou de façon très locale (Clis). Il fallait une structure de concertation qui privilégie une approche globale.
15ème en France, 2nd de la région Rhône Alpes après celui de Roussillon, officiellement lancé en avril 2010, le SPPPY grenoblois (sans « i » parce qu’il dépasse les seules questions industrielles) est composé de 5 commissions thématiques : Risques Majeurs, Qualité des milieux et biodiversité, Air / Energie / Climat, Santé / Environnement, Aménagement / Economie Durable / Utilisation des sols. C’est la commission « Qualité des milieux et biodiversité » qui porte l’actuelle étude de zone du sud grenoblois.
1 Les 18 communes dans le périmètre de l’étude : Bresson, Brié-et -Angonnes, Champagnier, Champ-sur-Drac, Claix, Echirolles, Eybens, Jarrie, Le-Pont-de-Claix, Montchaboud, Notre-Dame de Mésage, Saint-Georges-de-Commiers, Saint-Pierre-de-Mésage, Séchilienne, Varces-Allières-et-Risset, Vaulnaveys-le-Bas, Vif, Vizille.