La FNAUT reconnaît le droit de grève mais estime qu’il est exercé “de manière manifestement abusive par une minorité de cheminots disposant du pouvoir de bloquer les trains”. La FNAUT que ce n’est pas aux syndicats de cheminots, mais aux seules associations d’usagers des transports, d’exprimer le point de vue des voyageurs.
” Bien loin de préparer l’ouverture du rail à la concurrence, le projet l’ignore totalement alors qu’elle sera bientôt imposée par la législation européenne sous une forme régulée et permettra, dans le cadre de délégations de service public, un renforcement de l’offre TER et Intercités, une diminution des coûts de production et un développement de l’emploi cheminot.”
La Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports ( FNAUT) n’est pas d’accord avec le mouvement lancé par les syndicats CGT, Sud-Rail, FO et First. La Fédération “ partage bien des inquiétudes de ces syndicats sur l’avenir du rail, mais dénonce leur analyse du projet de réforme ferroviaire et ne peut accepter que le service public ferroviaire soit, une troisième fois, gravement perturbé.”
La FNAUT constate que des fermetures de lignes et des suppressions de services (TER, Intercités, TGV, fret) sont prévues, que le manque de personnel et de matériels de réserve pénalise les voyageurs, que le report de l’écoredevance poids lourds bloque des investissements ferroviaires pourtant urgents, et que la dette ferroviaire ne sera ni résorbée ni même stabilisée.
Mais elle estime que les craintes syndicales sont ” incompréhensibles car le statut actuel des cheminots est garanti et le projet prévoit la réunification de tous les organismes intervenant sur l’infrastructure au sein d’un Gestionnaire Unifié d’Infrastructure (GIU) et il rapproche ce GIU de l’exploitant SNCF.”