Avec INDEED ( Institut National pour le Développement des Eco-Technologies et des Energies Décarbonées) les secteurs français de la chimie, de l’énergie et de l’environnement, espèrent frapper en quelque sorte un grand coup au niveau mondial. Le projet INDEED retenu au mois de juillet par le Commissariat général à l’Investissement ( CGI) fait partie des deux projets retenus dans le secteur des énergies décarbonées, au terme d’un appel à projets pour lequel 27 porteurs de projets avaient exprimé de l’intérêt. Dix neuf projets avaient été déposés mais deux seulement recevront des fonds de l’Agence Nationale de la Recherche.
L’enjeu est de taille. Il s’agit de mettre au point tout simplement ” l’usine du futur”, une usine qui doit être plus économe en matières premières, en énergies, moins polluante, et plus sûre. Dans les trois ans qui viennent, INDEED devait avoir recruté 40 personnes et investi 20 millions d’euros pour étudier 20 projets de recherche et développement. Les membres fondateurs, parmi lesquels les chimistes RHODIA et ARKEMA, mais aussi le groupe SUEZ, garantissent 11 millions de contrats. A 10 ans , INDDED devrait regrouper 120 salariés ( ingénieurs, techniciens, chercheurs) avoir réalisé 50 millions d’euros d’investissements, déposé 100 brevets, et exploité 50 licences. A dix ans, les gains d’énergie apportés aux usines devraient être de 20% et plus de 2000 emplois devront avoir été créés grâce aux travaux de l’institut.
La barre a été placée très haut. Les attentes des pouvoirs publics sont élevées. Il faudra que les résultats attendus pour l’échéance de trois ans soient atteints. ” Sinon nous arrêtons les financements” explique Tahar Melliti, chargé des dossiers ” Energie” au Commissariat.
INDEED a des atouts, l’engagement des groupes privés, l’engagement de l’Etat et celui des collectivités. Gérard Collomb, président du Grand Lyon a rappelé combien depuis dix ans la collectivité soutient l’industrie, en particulier la chimie. INDEED bénéficiera aussi de l’environnement industriel et académique de l’agglomérattion Lyon-Saint-Etienne, notamment 1600 chercheurs et un quart des moyens de recherche de la chimie en France.
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