La démarche prospective sur la montagne en 2040 a été lancée ce vendredi 27 janvier au siège de la Région Rhône-Alpes par Jean Jack Queyranne, président de la région et Claude Comet, conseillère déléguée à a Montagne et au Tourisme. Objectif : imaginer et orienter l’évolution de la vie en montagne dans les trente prochaines années.
La vision prospective s’appuie sur une évidence ; avec 70% de son territoire occupés par des montagnes (Alpes Jura, Massif Central) Rhône Alpes est une région de montagnes. Une région où le poids des Alpes domine objectivement. Massif Central (Ardèche, Forez, Madeleine Piat) et Jura (Bugey Haute, Haute Chaine) sont moins évoqués.
Les problématiques sont en grande partie différentes et les échanges ont porté sur les enjeux alpins, comme l’ont d’ailleurs montré la présence du président de l’Unione Nazionale Comuni Comunità Enti Montani) et celle de Joël Giraud, Maire de l’Argentière La Bessée (Hautes Alpes) Député des Hautes Alpes, Président du Comité de Massif des Alpes.
Au delà du tourisme
Sur les enjeux alpins, l’intérêt se porte fortement sur le tourisme, comme locomotive de l’économie montagnarde. Pour ce secteur, la prospective doit intégrer les répercussions évidentes du réchauffement climatique dont les premières effets sont constatés. Mais l’enjeu est de voir au-delà du tourisme, l’ensemble de l’activité montagnarde dans ce quelle peut avoir de spécifique.
Qualité de vie
La vie future en montagne, est imaginée comme différente de la vie dans les grandes agglomérations. Pour plusieurs jeunes, la vie en montagne est synonyme de nature, de qualité de l’environnement, voire d’activités spécifiquement montagnardes, de loisirs. La dimension passionnelle est souvent forte chez ceux qui ont des racines, comme chez ceux qui vivent ou un projet d’installation en montagne. La vie en montagne, qu’on y soit né ou qu’on y vienne, peut être un engagement, qu’on soit agriculteur, médecin généraliste, éducateurs, artisan. La montagne c’est un « esprit », une « culture ».
Pour que la montagne soit le cadre d’activités équilibrées, les trente prochaines années devront prendre en compte des fonctions multiples : logement, emplois, commerces, services, transports non carbonés. L’économie montagnarde devrait reposer sur des activités complémentaires qui nécessiteront des formations multiples. Ces formations sont déjà dispensées dans plusieurs lycées de l’arc alpin sous forme de bi-qualifications qui permettent à des diplômés de conjuguer des compétences différentes, adaptées à des activités saisonnières. Mais aujourd’hui, l’Etat réduisant certains moyens de l’Education Nationale et la Région tardant à verser des subventions, certaines formations sont fragilisées.
Le programme de la prospective comme les échanges de ce vendredi n’ont que peu évoqué les activités comme l’agriculture, l’artisanat, ou l’industrie dans les vallées alpines. L’accent devra sans doute être mis sur les vallées, qui irriguent les montagnes, par une économie diversifiée. Le développement des technologies numérique devra aussi servir de base à la montagne de demain, en la connectant au reste de l’économie, en favorisant une accessibilité sans carbone, et des activités propres.
La concertation, notamment avec les jeunes, se déroulera dans les prochains mois, avec plusieurs étapes intermédiaires. Après la consultation des jeunes, des experts apporteront des réponses pour éclairer l’avenir. Les Assises européennes de la Montagne (les 3 et 4 octobre 2012) et le Festival International des Métiers de la Montagne – Chambéry du 15 au 18 novembre) seront l’occasion de nouveaux échanges.
Pour en savoir plus
Site montagne2040.rhonaelpes.fr
Direction Tourisme et Montagne: Vincent Desperrier 04 26 73 54 67 04 26 73 54 67
Direction Sport, Jeunesse, Vie Associative et éducation Populaire: Christophe Deloys 04 26 73 48 31