Le mélanome est l’un des cancers de la peau les plus agressifs. Il résiste aux
traitements de chimiothérapie conventionnels et entraine un taux de mortalité élevé. En
Suisse, le mélanome représente environ 5% des nouveaux cancers diagnostiqués selon l’Institut national suisse d’épidémiologie et d’enregistrement du cancer. Le développement
de nouvelles thérapies est un sujet de recherche prioritaire.
L’exposition aux rayons ultraviolets est le facteur environnemental prédominant dans le
développement du mélanome. Les rayons UV provoquent une accumulation de mutations
du génome qui entrainent une dérégulation des mécanismes contrôlant la
croissance, la prolifération et la survie des cellules.
Les mutations oncogènes des gènes BRAF et NRAS ont été décelées dans la majorité des mélanomes. De nouvelles mutations des gènes MEK1 et MEK2 contribuent à la croissance et à la prolifération des cellules. Elles ont été découvertes par des chercheurs de l’UNIGE, du
LICR@UNIL, du CHUV et du SIB. Cette étude collaborative de deux ans a été financée par
le LICR, dans le cadre d’une initiative du mélanome, et le pôle de recherche national de
l’UNIGE, Frontiers in Genetics. Cette découverte a été publiée dans la revue Nature Genetics.
En procédant à une analyse génomique du mélanome les chercheurs ont repéré, dans
8% des cas, des mutations des gènes MEK1 et MEK2 jusqu’alors inconnues. « Des médicaments inhibant l’activité des gènes MEK1 et MEK2 sont en cours de développement. Nous espérons que les résultats de notre étude permettront de traiter plus efficacement les patients souffrant d’un mélanome », commente Donata Rimoldi, l’un des auteurs principaux de cette étude et chercheur au LICR@UNIL.