La production d’électricité photovoltaïque est un pilier essentiel de la transition énergétique, de la souveraineté énergétique, de la décarbonation de l’industrie, de la décarbonation globale de la France. Mais la place du solaire dans le futur mix énergétique est fragilisée. C »es l’inquiétude exprimée par Julien Nyssen, président du Syndicat des Energies Renouvelables ce mardi, de la conférence nationale sur l’agrivoltaïsme, organisée en marge du salon BePositive au parc de Lyon Eurexpo.
Cette rencontre a réuni pendant une journée quelque trois cent participants de toute la France,signe de l’importance de la mobilisation du secteur, industriels mais aussi installateur. Car le photovoltaïque, qui doit être moteur ralenti. La programmation pluriannuelle de l’énergie 3, est attendue depuis juillet 2023. La dissolution de l’Assemblée Nationale, les gouvernement successifs, les contraintes budgétaires croissantes ont justifié pour le gouvernement un recul sensible des tarifs d’achat des surplus d’électricité produit par exemple par les particuliers.
Mais pour Julien Nyssen, il ne faut pas freiner, mais accélérer le photovoltaïque. L’Agence Internationale d’Énergie a rappelé son rôle capital pour des pays comme les Etats-Unis, la Chine et l’Inde. Le solaire PV est aussi capital pour faire face dans les toutes prochaines années à la demande accrue d’électricité d’origine renouvelable.
Le solaire PV peut apporter une contribution essentielle pour la décarbonation de l’industrie, non seulement pour les industries électro intensive, mais aussi pour les industries énergo-intensives, comme les cimentiers, la verrerie, les aciéries. Le secteur du bâtiment est aussi une débouché potentiel énorme.
L’agri-voltaÏsme est aussi un secteur au potentiel considérable. L’agri-voltaïsme a fortement évolué depuis une vingtaine d’années. Le temps des parcs au sol est en grande partie révolu, mais il reste une référence négative. Or, le développement de l’agri-voltaïsme ne peut se faire qu’avec une implication étroite des acteurs du secteur agricole. Les terres agricoles ne peuvent être abandonnées pour la seule production électrique. Le partage de la valeur doit être aussi réfléchi. Les producteurs d’énergie ne peuvent tirer l’essentiel de cette valeur sur des parcs qui ont remplacé l’agriculture. Mais la production électrique ne peut à elle seule, financer les difficultés rencontrées par les filières agricoles, notamment pour des raisons commerciales. La production électrique solaire doit en revanche , avec les installations, contribuer à améliorer la gestion des activités agricoles dans un contexte de réchauffement climatique intense, pour aider les filières agricoles à s’adapter afin de rester performantes.
