Des chercheurs de l’Institut de recherches sur la catalyse et l’environnement de Lyon (Ircelyon, CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) en collaboration avec le Leibniz-Institut für Troposphärenforschung (Allemagne) ont décrypté la chimie induite par le soleil à l’interface air-mer produisant l’isoprène, ont attribué l’origine d’un tel processus à une source abiotique.
Point de contact entre l’activité biologique marine et l’atmosphère, la couche superficielle océanique caractérisée par la présence de nombreux composés organiques produits par des organismes vivants. Selon leurs propriétés, ces derniers s’échangent entre l’eau et l’air, influençant la chimie dans la couche limite marine, créant des particules organiques ultra fines. Ces particules ont une incidence importante sur la qualité de l’air et l’évolution du climat.
Jusqu’à présent, la réactivité de la surface des océans était associée à des molécules issues du vivant. L’équipe franco-allemande a montré que la photochimie à l’interface air-mer peut induire une source abiotique de produits tels que l’isoprène. Cette source s’additionnerait donc aux sources biologiques, étendant nos connaissances encore limitées quant à l’impact des océans sur la composition atmosphérique.