L’Autorité environnementale recommande un suivi des impacts sur les milieux naturels, pour le développement de la plateforme d’innovation et de recherche « Transpolis » concernant les transports et la ville du futur sur le site des Fromentaux, dans l’Ain.
Le projet Transpolis présenté par l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR) vise à créer une plateforme d’expérimentation et de recherche dédiée aux transports collectifs urbains de personnes et de marchandises.
Transpolis sera composé du site actuel de la Valbonne, inchangé par le projet, et de 70 hectares au sud du site des Fromentaux situé dans la plaine de l’Ain, à une dizaine de kilomètres au nord-est de la Valbonne. Ce site présente des enjeux en raison des habitats naturels qu’il abrite. La mise en service du projet, dont le coût estimé est de 23 millions d’euros hors taxes, est visée pour fin 2018.
Le site doit accueillir une plate forme dédiée aux « systèmes urbains », portant sur les applications de systèmes de transport en ville ; « architecture et confort », pour l’évaluation de paramètres sur les véhicules et leur intégration dans un environnement périurbain ; « sécurité et sûreté » dédié aux essais de chocs sur des équipements routiers, qui correspond à une plateforme actuellement située près de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry et qui doit déménager aux Fromentaux.
L’Autorité environnementale recommande de compléter l’état initial et l’analyse des effets cumulés avec d’autres projets sur des périmètres d’études plus étendus, notamment pour le bruit et la qualité de l’air, et de justifier le choix de l’implantation, notamment en le comparant avec la variante d’implantation sur le site de la Valbonne, non retenue.
Pour la phase travaux, l’Autorité recommande de préciser les implantations prévues pour les bases chantier et l’ensemble des surfaces affectées pendant cette phase. Pour l’exploitation de la plateforme, l’avis recommande de fournir une estimation majorante des sources de nuisances ou de pollution découlant de l’exploitation, de l’utiliser pour quantifier les impacts (notamment sur l’air, l’eau, le bruit…) et de reprendre les mesures compensatoires en ajustant la durée du suivi des mesures à la durée d’exploitation de la plateforme.