Un nouveau programme de plus de 11 millions d’euros est lancé pour la protection de l’aval de la rivière d’Allier, l’une des dernières sauvages d’Europe.
La rivière Allier est considérée comme l’une des dernières rivières sauvages d’Europe. De sa source au Mourres de la Gardille, en Lozère, à son confluent avec la Loire, l’Allier forme un corridor écologique unique qui abrite un patrimoine naturel et paysager diversifié. La loutre, le saumon ou encore le guêpier d’Europe comptent parmi les espèces les plus emblématiques.
L’Allier et sa nappe d’accompagnement sont une ressource vitale. Les principaux usages sont l’alimentation en eau potable puisque 40 % de la population auvergnate sont alimentés par les eaux de ces ressources. Les eaux de l’Allier servent aussi à l’irrigation et dans une moindre mesure à l’alimentation en eau industrielle.
Depuis près de 20 ans le territoire est intégré dans plusieurs programmes et schémas : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de l’Allier, le Schéma régional de Développement durable de la rivière Allier , Schéma régional de Cohérence écologique (SRCE) en cours d’approbation ou encore les différents contrats de plan inter-régional État-région (CPIER) Loire.
Dans le CPIER Loire 2015-2020, la Région Auvergne s’engage à hauteur de 7 M€ dont 2,5 M€ sur l’enjeu milieux aquatiques auquel se rattache essentiellement le val d’Allier. La Région Auvergne a coordonné une contractualisation multi-partenariale sur le val d’Allier auvergnat (Contrat Nature Val d’Allier) entre 2008 et 2013. Fin 2013 une nouvelle contractualisation ciblée sur l’Allier aval est décidé pour l’axe alluvial de l’Allier entre Vieille-Brioude en Haute-Loire (430 m d’altitude) et la confluence avec la Loire près de Nevers, 167 m d’altitude. Le contrat s’étend sur quelque 270 km et concerne les Régions Auvergne, Bourgogne, et Centre-Val de Loire, les départements Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Allier, Cher et Nièvre, et 101 communes.
Quatre axes sont définis:
– Gestion durable de l’espace de mobilité optimal : gestion foncière, préservation des zones humides, gestion des anciennes gravières, etc.);
– Préserver voire restaurer la dynamique fluviale : (effacement de protection, déplacement de captage, préservation des zones d’érosion ; etc.);
– Préserver et restaurer les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques en complémentarité avec les actions mises en oeuvre au titre de Natura 2000 et de la réserve naturelle nationale du Val d’Allier;
– Valoriser et faire connaître les patrimoines naturels et à la dynamique fluviale.
L’Etablissement public Loire pilote le contrat d’un coût prévisionnel de à 11.497.500 €. Le montant des aides est de 9.747.375 € dont :
– 5.366.220 € de subvention de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne
-2.891.840 € de subvention de l’Union européenne (Fonds européen de développement régional (FEDER Loire),
-1.107.525 € de subvention du Conseil régional d’Auvergne, 204.790 € de subvention du Puy-de-Dôme-
-155.500 € de subvention de l’Allier
-21.500 € de subvention de Haute-Loire