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Haut Rhône : 26 000 tonnes de roches pour renforcer le barrage de Seyssel

La Compagnie Nationale du Rhône a engagé des travaux de renforcement du barrage de Seyssel, sur le Rhône, mis en service en 1951.

Aujourd’hui, le Rhône roule ses eaux au rythme de 550 mètres cubes par seconde. A la barre du bateau de service, Thomas Bauman, de l’entreprise Buesa, fait ronfler le moteur hors-bord pour lutter contre le courant. A l’amont, devant lui, une barge attend son chargement de graviers et de galets déversé par une grue qui fouille le fond du fleuve. Le godet creuse le lit pour retrouver la profondeur de deux mètres, sur 25 mètres de large, qui permettra au transporteur de remonter au pied du barrage de Seyssel pour déverser, pendant quatre mois, vingt six mille tonnes de blocs extraits d’une carrière d’Hauteville Lompnès, sur le plateau du Haut-Bugey. L’opération, d’un coût de 5,5 millions d’euros, emploie 20 personnes.

Construit après Génissiat

L’enrochement permettra de consolider un ouvrage construit de 1946 à 1951, le troisième lancé par la Compagnie Nationale du Rhône en travers du fleuve. D’une puissance de 44 mégawatts, capable de produire en moyenne chaque année 166 millions de kilowatts/heure, de quoi alimenter les quelques 70 000 habitants de l’agglomération d’Annecy.

Si l’usine à l’architecture typée n’a pas bougé, le pied du barrage doit être renforcé. Le barrage, constitué de vannes qui s’abaissent ou se relèvent, retient une masse d’eau sur neuf mètres de hauteur. Ouverte, chaque vanne laisse filer 70 mètres cubes par seconde. Ici, la crue maximale peut dépasser 2000 ou 2500 mètres cubes. En 1990 une crue comme il peut s’en produire tous les vingt ans a atteint ce niveau, causant des dégâts loin à l’aval.

La capacité des ouvrages à remplir leur rôle est capitale pour la Compagnie Nationale du Rhône qui a édifié plus en amont, à la fin de la guerre, le barrage de Génissiat. Génissiat, c’est la barrage fondateur, le premier, le plus haut, avec l’usine la plus puissante, 420 MW. Seyssel, c’est en quelque sorte l’annexe de Génissiat. “ Quand Génissiat turbine et relâche de grandes quantités d’eau, il ne faut réguler le débit. Seyssel absorbe une partie de ce débit et le turbine à son tour. ” explique Stéphane Jousserand, directeur industriel à la Direction de la CNR de Belley, en charge du Haut-Rhône.

 

Le chenal terminé permettra d’acheminer les blocs de calcaire issus de carrières de marbre du plateau. Ces blocs conforteront la base du barrage et le déchargeur, cette zone qui reçoit lors de l’ouverture des vannes une énergie importante. Les services d’ingénierie de la Compagnie Nationale du Rhône ont pendant un an, étudié la meilleure méthode de rechargement en recourant à des modèles mis au point au Centre de d’Analyse Comportementale des Ouvrages Hydrauliques de la CNR, à Lyon-Gerland.

Le chantier a été autorisé par un arrêté inter-préfectoral en tenant compte d’impératifs environnementaux. Le but est de réduire l’impact sur la faune aquatique. Les travaux sont réalisés par la société Buesa, de Béziers, spécialisée en travaux subaquatiques. Le cabinet Seged a été chargé par la CNR de coordonner le suivi environnemental alors que la société A.Coord coordonne la sécurité et l’hygiène.

michel.deprost@enviscope.com

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