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De Bordeaux à Lyon, les représentants des entreprises veulent une autoroute pour 2012

En affectant de ne pas sous-estimer le train, en particulier la liaison Lyon-Turin, les représentants du monde de l’entreprise rappellent que les liaisons routières sont pour eux une priorité.


Les président de chambres de Commerce des régions traversées, de Bordeaux à Lyon, de MEDEF départementaux et régionaux, de CGPME départementales et régionales, demandent la réalisation rapide de « l’A89, première transversale autoroutière de France ». Ils demandent l’engagement « au plus vite « de la procédure qui permettra de lancer les travaux des tronçons finaux de liaison entre l’A89 et l’A6 ainsi qu’entre l’A6 et l’A46. Ils souhaitent que ces connexions soient réalisées pour 2012.


Les représentants du monde des entreprises insistent sur la nécessité pour l’ouest de la France, de pouvoir communiquer facilement avec les marchés des nouveaux pays adhérents à l’Union, qui connaissent des taux annuels de croissance qui s’établissent entre 5 et 10 %. Pour les signataires de l’appel, des liaisons rapides sont vitales pour les entreprises françaises, les centres de recherche et les universités.


L’A89 doit permettre de relier efficacement Lisbonne (Portugal) à Kiev (Ukraine), via Lyon, Turin et Budapest en mettant Bordeaux à moins de six heures par la route de Genève. La connexion de l’A89 avec l’A6 sur une distance de 11 km permettrait, selon eux de fluidifier le trafic estimé à 60 000 véhicules/jour en 2012 et dont les deux tiers proviendront des communes du Rhône. Cette position est tout à fait contraire à celle des défenseurs de l’environnement et même au point de vue de plusieurs collectivités qui refusent un barreau direct La Tour de Salvagny Limonest, actuellement soumis à enquête.



Desservir Saint-Exupéry


Les représentants du monde de l’entreprise estiment que l’Aéroport de Lyon Saint-Exupéry pourrait « être atteint par cet axe en une heure depuis Clermont et en moins de 50 minutes depuis Roanne. « De Bordeaux à Lyon en passant par Clermont-Ferrand, Roanne, Saint-Etienne, Villefranche-sur-Saône, et la Bresse des coopérations économiques vont naître ou se renforcer dans des domaines aussi variés que la filière bois, l’agro-alimentaire (Pôle viande, charolais, vin…), la santé (Canceropôle), l’aéronautique, l’automobile et les pneumatiques, le textile, la métallurgie et le BTP


Pour les représentants des entreprises, le barreau devrait être une infrastructure “haut de gamme” respectueuse des riverains comme de l’environnement: murs anti bruit, des tranchés couvertes, des passages réservés pour la faune et la flore, des techniques


d’enrobés utilisant des matériaux recyclables, des systèmes de signalisation pour informer de l’état du trafic, représentent autant de savoir-faire que l’on peut mobiliser pour réaliser un tronçon innovant et exemplaire. Les organisations signataires veulent aussi que les PME des territoires traversés puissent obtenir certains lots dans la perspective du « small business act » à la française.



michel.deprost@enviscope.com



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