L’EFSA identifie les risques des néonicotinoïdes pour les abeilles

Les scientifiques de l’Agence européenne de Sécurityé Sanitaire pour l’alimentation (EFSA) ont identifié plusieurs risques associés à trois types d’insecticides néonicotinoïdes[1] pour les abeilles.

-clothianidine

-imidaclopride

-thiaméthoxame,

La Commission européenne a demandé à l’EFSA d’évaluer les risques associés à l’utilisation de ces molécules utilisées comme traitement des semences ou sous forme de granules. La technique de traitement des semences, avait été développée pour réduire les risques liés à la pulvérisation d’insecticides.

Depuis plusieurs années de nombreuses associations d’apiculteurs et de protection de l’environnement ont mis en cause l’utilisation de ces molécules et les risques qui demeurent même avec des technologies nouvelles.

Les chercheurs ont étudié les effets aigus et chroniques sur la survie et le développement des colonies d’abeilles, les effets sur les larves d’abeilles et sur le comportement des abeilles. Il faut rappeler que les molécules efficaces au niveau du système nerveux,sont soupçonnées de désorienter les abeilles, de troubler leur communication, ce qui les empêche de rejoindre parfois la ruche.

Les scientifiques ont étudié les risques associés à des doses sublétales[2] des trois substances. Dans certains des cas, l’EFSA n’a pas pu finaliser les évaluations en raison du caractère incomplet des données disponibles.

Exposition aux résidus

Les évaluations ont porté sur trois voies d’exposition principales:

-l’exposition aux résidus dans le nectar et le pollen des fleurs traitées,

-l’exposition à la poussière émanant de l’ensemencement des graines traitées ou de l’application de granules

-l’exposition aux résidus dans les gouttelettes d’eau produites par les plantes traitées. Ce phénomène de gutation entraine la consommation par les abeilles d’eau polluées secrétée par les plantes.

L’EFSA, en coopération avec des experts scientifiques des États membres de l’UE, a rendu les conclusions suivantes pour les trois substances:

  • Exposition au pollen et au nectar: seule l’utilisation sur des cultures n’attirant pas les abeilles a été considérée comme présentant un faible risque. Des risques aigus ont été identifiés pour l’utilisation de la clothianidine et de l’imidaclopride sur certaines cultures qui attirent les abeilles. L’évaluation des risques pour le thiaméthoxame n’a pas pu être finalisée en raison de données insuffisantes.
  • Exposition à la poussière: un risque pour les abeilles a été signalé ou n’a pas pu être exclu, avec certaines exceptions telles que l’utilisation sur les betteraves sucrières et les cultures sous serre, ainsi que l’utilisation de certains granules;
  • Exposition à la guttation: la seule évaluation des risques ayant pu être finalisée concerne le maïs traité avec du thiaméthoxame. Dans ce cas, les études sur le terrain démontrent un effet aigu sur les abeilles exposées à la substance par la voie de la guttation.

Faute de documents, les scientifiques de l’EFSA n’ont pu achever l’évaluation des risques pour certaines des utilisations autorisées. Ils ont identifié des lacunes dans les données qu’il conviendrait de compléter. Les études incomplètes sur les abeilles montrent qu’il est aussi nécessaire d’étudier l’impact de ces molécules surlces autres pollinisateurs.

michel.deprost@enviscope.com

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