L’Académie de médecine de l’Organisation mondiale de la santé ouvrira à Lyon en 2023. Elle formera des milliers de professionnels de la santé, appelés à intervenir dans le monde entier. La région financera près de 50 % du projet.
Présenté à l’occasion de l’Assemblée plénière du conseil régional le 29 avril, le projet d’installation à Lyon de l’Académie de médecine de l’Organisation mondiale de la ssanté (OMS) avance. Ce lieu d’enseignement sera installé dans le bio-district Lyon Gerland, près du futur siège du Centre international de recherche sur le Cancer (Circ). Il s’intègrera dans l’écosystème des facultés de médecine de Lyon et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le réseau des centres de recherche.
La pandémie qui ébranle l’Humanité depuis bientôt un an et demi, montre l’importance de la formation des professionnels de santé. Les compétences doivent être adaptées à des enjeux sanitaires mondiaux d’une dimension nouvelle.
Le projet représente un coût de près de 60 millions d’euros. Le bâtiment sera financé par l’État, la Ville de Lyon, la Métropole de Lyon et par la Région. Cette dernière a augmenté sa contribution, portée à 25 millions d’euros. La région sera donc copropriétaire.
Soutien de la majorité, quelques réserves dans l’opposition
Les groupes de la majorité ont soutenu cet engagement sans réserve. Les oppositions ont exprimé quelques réserves ou souhaits particulier. Le groupe RCES (écologistes) se réjouit que l’OMS choisisse d’installer son Académie dans un bâtiment public. Le groupe restera vigilant sur les formations, qui devront être données en présentiel. Pour Véronique Trillet-Lenoir (LREM), la pandémie a bien montré les insuffisance des services de santé, les compétences en matière de santé publique. Elle regrette que le projet n’ait pas été soutenu par les nouveaux exécutifs de la Ville de Lyon et de la Métropole de Lyon.
Pour le Rassemblement national, le projet renforcera le rayonnement de la Région et l’influence géopolitique de la France. Mais le RN rappelle que la Région devra mettre à disposition les locaux à titre gratuit : « La région se privera ainsi de 2 millions d’euros de recettes par an. En trente ans nous aurons renoncé au retour de l’engagement financier de la Région ». Le RN a décidé de s’abstenir.
Éliane Giraud, pour le groupe Socialistes et Démocrates, se réjouit du projet sur le fond, mais aussi pour les retombées locales et régionales. L’élue de l’Isère, aujourd’hui dans l’opposition régionale, voit dans ce projet une occasion de ré-équilibrage mondial permettant à la Région de compter parmi les acteurs mondiaux de la santé.
