L’Etat donnerait la priorité au fret pour les accès au tunnel de base international du Lyon Turin .
Le ministre des transports, Clément Beaune, a indiqué jeudi 15 septembre à Lyon, lors d’une réunion en préfecture, qu’il privilégiait le scénario dit « à grand gabarit » pour les accès français au Lyon – Turin mais d’autres scénarios ne sont pas totalement exclus. L’Etat devra rendre sa réponse avant la fin de 2022, échéance rappelée par l’Europe pour l’engagement de la Commission européenne pour le financement de 50% des accès. Il convient en effet de rappeler que Lyon-Turin, n’est qu’un maillon, central certes, mais qu’un maillon du Corridor ferroviaire Sud de l’Europe qui doit relier la péninsule ibérique au sud et au centre de l’Europe orientale.
Ce scénario » grand gabarit » correspond à la construction de trois tunnels monotubes sous les massifs de Chartreuse, de Belledonne et du Glandon. Il a été soutenu depuis quinze ans par les collectivités de la région impactées le plus directement par la construction des accès.
Les collectivités engagées étaient en premier lieu la Région Rhône-Alpes alors présidée par Jean-Jack Queyranne, avec le soutiens des métropoles et de départements. Lors de la réunion convoquée à Lyon, le ministre Clément Beaune a rencontré les représentants des départements de l’Ain, de l’Isère, de la Savoie et de la Haute Savoie, les représentant des Métropoles de Grenoble et de Lyon, des agglomérations d’Annecy et de Chambéry.
Priorité au fret
Pour des raisons de sécurité, ces trois tunnels seraient tous interdits aux trains de voyageurs. Les accès auraient donc un objectif prioritaire donné au fret, ce qui répond en grande partie aux préoccupations environnementales et économiques, afin de favoriser le transfert des marchandises sur le rail.
En soulageant les lignes actuelles du trafic de fret, ces accès libèreraient des espaces pour les trains de voyageurs. Mais ces accès passeraient à l’écart de Chambéry, où la demande est forte pour les voyageurs, la traversée de Chambéry par le fret posant potentiellement un important problème. La liaison souterraine directe entre l’est de Lyon et l’entrée du tunnel de base, ne comporterait même pas de gare dans la Combe de Savoie, pour desservir les agglomérations du sillon alpin au niveau des voyageurs.