Mardi 13 septembre à 12h30 heure locale, aucune contamination n’a été détectée par les balises gérées par la CRIIRAD, dont le laboratoire assure une astreinte 24h sur 24. Le laboratoire associatif CRIIRAD qui par ailleurs suit de près la situation au Japon, gère 6 balises dans la vallée du Rhône qui sont toutes sont opérationnelles en ce moment. Ce réseau de balise est parallèle au réseau constitué des balises EDF,IRSN.
Ces informations de la CRII RAD ne recoupent pas celles d’une autre association anti-nucléaire. Ce lundi, les ” mesures indépendantes réalisées par le Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84) indiquent à 15h30 un taux de radioactivité 10 fois supérieur à la mesure quotidienne sur Avignon et 4 fois supérieure au pied du Ventoux“. Enviscope a interrogé le comité sur les niveaux relevés et les conditions de ses mesures.
La CRII RAD quant à elle signale que ” la balise atmosphérique la plus proche, située à Avignon, à 21 km au sud-sud-est de Codolet (sous les vents dominants), n’a pas détecté de contamination consécutive à l’accident”
Pas de niveau assez important
Le laboratoire associatif rappelle que le système de mesure direct du réseau de balises permet de détecter des niveaux de contamination relativement élevés nécessitant la mise en oeuvre de mesures de protection des populations. Il n’est pas en mesure de mettre en évidence une contamination faible, car la capacité d’une balise de rendre compte du niveau de contamination dépend de la distance entre la balise et le lieu d’émission. La CRII RAD souligne que ” n’ont été publiés ni le détail des rejets à la cheminée des installations endommagées, avant, pendant et après l’accident, ni l’activité volumique de l’air à l’intérieur des locaux concernés et à leurs abords immédiat
Un bénévole de la CRIIRAD qui s’est rendu à proximité du site de Marcoule dans l’après-midi du 12 septembre a effectué des mesures au moyen d’un radiamètre bêta-gamma, sous les vents dominants, à proximité du site de Centraco et dans le village de Codolet, qui se sont révélées comparables au bruit de fond habituel du secteur (0,08 à 0,12 µSv/h). Les services techniques de la mairie d’Avignon devaient dans l’après-midi du mardi 13 septembre le filtre papier et la cartouche à charbon actif correspondant à la période de l’accident. Les échantillons seront analysés par spectrométrie gamma au laboratoire CRIIRAD. La balise d’Avignon distante de plus de 20 km de Marcoule, était située sous les vents dominants du secteur pendant la période de l’accident.
La SOCODEI ( filiale d’EDF) est autorisée à rejeter des quantités importantes de radionucléides. Dans l’air les rejets autorisés sont les suivants: 1 250 gigaBecquerels par an ou GBq/an de carbone 14 ; 6 000 GBq/an de tritium ; 1 GBq/an d’iode 129) ; 2 mégaBecquerels par an ou MBq/an d’émetteurs alpha ; 100 MBq/an d’émetteurs bêta, ou gamma hors tritium, carbone 14 et iode 129),
Dans le Rhône les rejets maximum sont : 2 000 GBq/an de tritium ; 20 GBq/an de carbone 14 ; 50 GBq/an d’iode 129 ; 10 GBq/an d’émetteurs bêta ou gamma hors tritium, carbone et iode 129 ; 100 MBq/an d’émetteurs alpha. Ces rejets se rajoutent à ceux des autres installations nucléaires de Marcoule.
Concernant les contrôles radiologiques effectués par le laboratoire de la CRIIRAD dans l’environnement du site de Marcoule par le passé et la question de la contamination par le tritium, voir : http://www.criirad.org/installations-nucl/marcoule_tritium.pdf
