La privatisation de la gestion des aéroports de Lyon doit entrainer un développement du trafic à Saint-Exupéry. C’est ce qu’ont rappelé au Ministre de l’Economie les actionnaires locaux, collectivités et CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne.
L’appel d’offres en direction des candidats à la reprise de la gestion des aéroports sera lancé prochainement. Emmanuel Imberton, Président de la CCI LYON METROPOLE Saint-Etienne Roanne, Gérard Collomb, Président de la Métropole de Lyon, Laurent Wauquiez, Président du Conseil Régional Auvergne Rhône Alpes, Christophe Guilloteau, Président du Conseil du Département du Rhône ont rencontré ce mercredi Emmanuel Macron, Ministre de l’Économie.
En tant que représentant des actionnaires locaux ont rappelé que la privatisation de la société des Aéroports de Lyon doit accélérer le développement de la connectivité européenne et internationale de la plateforme de Lyon-St Exupéry. Aujourd’hui, en raison de la concentration de la majorité du trafic sur l’Ile-de-France, la plate-forme lyonnaise est en deçà du poids et de la dynamique d’Auvergne Rhône-Alpes. Pour les actionnaires locaux, la privatisation ne doit pas entrainer ” une nouvelle mise sous tutelle des Aéroports de Lyon vis-à-vis d’un hub européen, à l’image de la situation actuelle vis-à-vis de Roissy.” La privatisation ne doit pas non plus conduire à la prise en main des Aéroports par un actionnaire majoritaire intéressé avant tout par la spéculation foncière et immobilière et non par le développement aérien.
Les minoritaires veulent être associés
Les actionnaires publics locaux ont apporté au projet de cahier des charges des demandes de renforcement des exigences en termes d’expérience de gestion aéroportuaire pour la sélection des candidats éligibles à la reprise des parts de l’Etat. Ils ont demandé les nécessaires précisions à apporter quant aux modalités de leurs associations aux différentes phases de la procédure d’appel d’offres.
Deux vols par semaines vers Dubaï
Les actionnaires demandent la meilleure prise en compte des stratégies et projets de développement du territoire dans les critères de sélection des candidats. Les candidats devront annoncer leurs engagements en terme de limitations de nuisances. En effet depuis longtemps déjà les riverains redoutent le développement du trafic et refusent de nouvelles autorisations de vols.
Dans un objectif de stabilité, ils demandent de porter la durée obligatoire de conservation des parts de la société à au moins 7 ans Ils réclament le renforcement du poids des minoritaires dans le conseil de surveillance et la création d’un comité de suivi des engagements et des investissements pour peser sur les décisions du futur actionnaire majoritaire.
Les actionnaires ont rappelé qu’il était impératif que Emirates obtienne avant la privatisation les deux vols hebdomadaires réclamés depuis l’ouverture de la ligne Lyon-Dubaï en 2012. Ils ont sur ce point reçu ” un soutien appuyé du Ministre pour que ces ouvertures de lignes puissent aboutir dans les meilleurs délais“.