Le Sommet Climate Chance Afrique tenu à Accra (Ghana) a réuni 2000 participants de 25 Etats et des acteurs non-étatiques mobilisés contre le changement climatique. Il a approfondi les coopérations au sein du continent et insisté sur l’importance de l’action locale.
Pour le sénateur français Ronan Dantec, président de Climate Chance et porte-parole climat de CGLU-Afrique, « le succès du sommet montre la volonté et le besoin des acteurs non-étatiques de travailler ensemble et de développer de nouveaux projets. Cela nous conforte dans notre volonté de continuer à nous investir pour le renforcement d’un environnement favorable à l’action climat en Afrique. »
Jean-Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU-Afrique a insisté sur le fait que « le sommet Climate Chance – Afrique a vocation à être la « pré COP » annuelle des acteurs non-étatiques en Afrique. » Nana Akufo-Addo, président de la République du Ghana, a mis en avant l’importance de l’action locale sur le climat. Hajia Halima Mahama, Ministre des gouvernements locaux et du développement rural du Ghana a déclaré : « L’enjeu principal auquel les gouvernements locaux sont confrontés est celui de l’accès aux financements et ce sujet est traité dans le cadre de ce sommet. »
Jeffrey Sachs, Conseiller spécial du Secrétaire Général de l’ONU sur les Objectifs de Développement Durable et directeur du Columbia’s Center for Sustainable Development et du Sustainable Development Solutions Network de l’ONU, Tomasz Chruszczow, Envoyé Spécial pour le Changement Climatique, Champion de haut-niveau pour la COP 24, Luc Gnacadja Ancien ministre de l’environnement, du logement et de l’urbanisme au Bénin, ancien secrétaire exécutif de la Convention sur la Désertification, et de nombreux acteurs de référence mobilisés sur le climat ont également contribué aux débats.
Pendant les ateliers thématiques, les coalitions, qui avaient démarré leurs travaux à l’occasion du sommet d’Abidjan en juin 2018, ont affiné leurs feuilles de route. Elles ont travaillé sur des objectifs plus précis et la façon de renforcer leur animation ou sur la déclinaison des feuilles de route à l’échelle des pays.
Parmi les propositions avancées
– la nécessité d’un portail complet et tenu à jour sur les possibilités de financement de l’action climat ;
– la nécessité de coordonner l’ensemble des acteurs travaillant sur les données climat sur le continent et la diffusion de ces données ;
– nécessité de créer un réseau de collectivités et d’acteurs locaux, spécifique au sujet de l’habitat durable ;
– Les membres de la coalition Adaptation et eau s’engagent à conduire un travail de recensement et de communication de bonnes pratiques tout au long de l’année 2019 afin de construire un narratif commun en vue du forum mondial de l’eau à Dakar en 2021.
Les participants ont adopté la déclaration d’Accra, qui appelle les Etats à créer un environnement favorable à l’action locale, les institutions bancaires à faciliter l’accès des gouvernements locaux et des acteurs non-étatiques aux financements, et propose une nouvelle approche de la nécessaire réévaluation des engagements nationaux sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en partant de la contribution des territoires (contributions déterminées au niveau local ou « Local determinated contributions »).