Agriculture : l’État doit favoriser la souveraineté alimentaire de la France

La Fédération régionale des Syndicats d’exploitants agricoles, FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Michel Joux, et les Jeunes Agriculteurs d’Auvergne-Rhône-Alpes, présidés par Pierre Picard, demandent à l’État de protéger l’agriculture de l’importation de produits obtenus dans des conditions interdites en France.

Pour la FRSEA et les Jeunes agriculteurs, a la possibilité, au travers de la méthode de construction des prix agricoles en France et des décisions de la PAC, d’engager l’ensemble des productions agricoles françaises vers un avenir serein au service de la souveraineté alimentaire de la France.©B.Mortgat

A l’heure des choix, l’État français doit faire face à ses responsabilités pour la souveraineté alimentaire de la France.

Transitions environnementales, défi climatique, produire pour répondre aux demandes des consommateurs… les agriculteurs sont à pied d’œuvre pour répondre à tous ces enjeux, mais pour quelle reconnaissance ?

Au lieu de faire confiance et d’accompagner les progrès techniques et agronomiques, l’État français impose sans cesse de nouvelles réglementations, le plus souvent dénuées de bon sens, qui freinent finalement les transitions.

Ces réglementations sont incompréhensibles par les agriculteurs, qui plus est, quand leurs productions se retrouvent concurrencées par des biens alimentaires importés et produits dans des conditions interdites en France.

Au lieu de légiférer pour garantir un juste retour de valeur aux agriculteurs, l’État français laisse les acteurs de la distribution et de l’agroalimentaire poursuivre une stratégie qui aboutit à l’augmentation des prix à la consommation sans que les agriculteurs ne bénéficient d’un seul centime !

Abus de position dominante

Les réseaux FDSEA et JA d’Auvergne-Rhône-Alpes vont se mobiliser pour dénoncer cet abus de position dominante dont les agriculteurs sont victimes. Dans les solutions proposées, la construction des prix agricoles à partir des coûts de production est sans aucun doute la plus attendue pour les agriculteurs.

La Loi issue des État Généraux de l’Alimentation ne peut pas fonctionner qu’au seul bénéfice de l’aval des filières et de la distribution. Si ces acteurs ne sont pas capables de mettre en place des pratiques vertueuses pour un juste retour de valeur aux producteurs, alors la Loi doit l’imposer en toute transparence.

C’est l’heure des choix pour l’État français. Il a la possibilité, au travers de la méthode de construction des prix agricoles en France et des décisions de la PAC, d’engager l’ensemble des productions agricoles françaises vers un avenir serein au service de la souveraineté alimentaire de la France.

Le statut quo n’est plus possible ! Les agriculteurs ne peuvent plus subir alors que l’origine et la qualité françaises sont de plus en plus reconnues et plébiscitées par les consommateurs.

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