Alors que l’Etat français est engagé dans un contentieux européen pour non-respect de la réglementation sur les particules fines, dans la région urbaine grenobloise, 4 polluants présentent des dépassements de valeur réglementaire en 2011 : le dioxyde d’azote, les particules PM10 et PM2,5 (inférieures à 10 et 2,5 micromètres), et l’ozone. Deux d’entre eux sont particulièrement problématiques : les particules en suspension (PM) et le dioxyde d’azote (NO2).
Deux leviers d’action sont envisagés :
La diminution des rejets de polluants atmosphériques sur un large périmètre
Les actions doivent être mises en œuvre sur les leviers les plus efficaces : transport, chauffage au bois et industrie.
A Grenoble, un périmètre limité à l’agglomération ne serait pas suffisant pour résoudre les problèmes de qualité de l’air. En effet, l’extension du périmètre à un territoire périurbain voire rural permettrait d’inclure un plus grand nombre de sources (comme le chauffage au bois) et permet donc d’accéder à un levier d’action supplémentaire.
Travailler sur une plus vaste zone est également nécessaire pour tenir compte des paramètres ayant une influence sur la qualité de l’air grenoblois : relief et influences climatiques, zones naturelles sensibles, activité économique,
Le développement d’un urbanisme qui protège les populations en traitant les points noirs environnementaux
Air Rhône-Alpes travaille à l’élaboration d’un nouvel outil cartographique qui permettra aux services de l’Etat et aux collectivités d’identifier les «points noirs» de qualité de l’air existants qui, malgré la baisse des émissions programmée dans les plans d’actions, resteront surexposés et devront être traités.
Les cartes stratégiques mettront en évidence les zones polluées, où de nouvelles populations ne devraient pas être implantées et les zones fragiles regroupant des bâtiments «sensibles» où de nouvelles sources d’émissions ne devront pas être ajoutées.
A terme, cet outil de diagnostic, associé à un guide de recommandations, permettra de prendre en compte les enjeux de la qualité de l’air dans le développement de l’urbanisme.
Air Rhône-Alpes en Isère
Suite aux orientations données par le Grenelle de l’environnement, Air Rhône-Alpes est né en janvier 2012 de la fusion de 6 associations surveillant la qualité de l’air en Rhône-Alpes (Air-APS, Ampasel, Ascoparg, Atmo Drôme-Ardèche, Coparly, Sup’Air). L’observatoire s’appuie sur des acteurs locaux (représentants de l’Etat, du monde économique, des collectivités, des associations, des experts…) réunis en comités territoriaux pour mener à bien ses missions.
Le Comité territorial du Sud Isère (anciennement Ascoparg) s’est réuni pour la première fois, en séance plénière le 11 septembre 2012 et a élu à sa tête Catherine Brette, conseillère générale EELV, et comme vice-président, Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix et vice-président de Grenoble-Alpes Métropole.