L’Algérie développe un programme d’énergies renouvelables, en particulier d’énergie solaire considérable, présenté par trois spécialistes invités par le CEA-INES, lors du salon des ENR organisé dans le cadre de BE POSITIVE à Lyon.
Le programme photovoltaïque algérien est conçu et développé, sur fonds d’Etat, par l’Institut Algérien des Energies Renouvelables, Le programme comprend plusieurs étapes.
Une première étape en cours d’achèvement qui a consisté à déployer des centrales photovoltaïques au sol de taille moyenne dans plusieurs régions, notamment les Hauts Plateaux, pour atteindre une puissance installée de 400 MW. Des centrales ont été installées dans les Hauts Plateaux de l’Est pour une capacité de 90 MW, et la même capacité doit être installée dans les Hauts Plateaux Centraux. Une capacité de 85 MW est en cours d’installations dans les Hauts plateaux de l’Ouest. L’entreprise BeElectrique, basée à Vendres (Hérault) est engagée dans la construction de cette centrale, au sud d’Oran, pour laquelle l’entreprise a réalisé les études et va assurer la construction.
La première phase du programme comprend aussi la construction de sept petites centrales dans le Sud Ouest du Sahara, à Adrar. Des centrales seront installées pour une puissance globale de 25 MW, dans de petites localités actuellement alimentées en électricité à partir du pétrole. Une centrale de 9 MW sera installée à Tindouf, une centrale de 3 MW sera construite à Djanet et une centrale de 13 MW sera installée à Tamanrasset.
Mais les ambitions algériennes vont bien au-delà pour exploiter l’énorme potentiel solaire d’un pays quatre fois vaste comme la France dont le désert représente 95% de la superficie. La période 2016-2020 sera une phase de déploiement à partir des retours d’expérience de la phase d’apprentissage. Ce sont 4000 MW qui seront installés lors de cette période.
Puis de 2021 à 2030, ce sont 12 000 MW qui seront installés, pour atteindre une capacité installée en 19 ans de 22 000 MW.