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AREVA Tricastin: la vice-présidente de la Région à l’Environnement fait le point sur le terrain

L’objet du « délit », est là, sous des scellés, dans un hall de la SOCATRI. C’est une vanne pas complètement fermée, qui a laissé s’échapper de l’eau chargée d’uranium , qui a fuit d’un bac de rétention, puis est allée dans la Gaffière. Hélène Blanchard, vice-présidente de la Région Rhône Alpes en charge de l’Environnement et de la Prévention des risques est venue ce vendredi matin dans l’enceinte de la SOCATRI, filiale d’AREVA où dans la soirée du 7 juillet dernier, une fuite ouvrait une série d’incidents dans le secteur nucléaire.

En quelques heures le 7 juillet au soir, 74 kilos d’uranium en suspension dans l’eau sont partis polluer les nappes, justifiant aussi la suspension pendant quelques jours de la pêche, de la baignade, le ravitaillement en eau d’une partie des habitants de ce secteur situé entre le canal de Donzère et le Rhône, aux confins de la Drome et du Vaucluse, de l’Ardèche et du Gard,sur les communes de Bollène, Saint Paul Trois Châteaux et Pierrelatte. La vice-présidente était accompagnée de Michèle Eybalein, présidente de la Commission Prévention des Risques au Conseil régional. L’élue avait demandé l’organisation de la visite, car la répétition de plusieurs incidents sur des sites nucléaires en Rhône-Alpes ces derniers mois, justifie une attention soutenue de la part des élus.




Hughes Blachère, directeur du Site de Tricastin a rappelé la présence sur le site de plsieus établissements du groupe AREVA ( détenu en presque totalité par des capitaux d’Etat). Tricastin, ce sont 2800 personnes travaillant dans des établissements de préparation de l’uranium pour le combustible nucléaire: conversion de la poudre issue du minerai en gaz, puis concentration de ce gaz pour préparer le combustible.


Acide chlorhydrique et hexafluorure d’uranium




Hughes Blachère a fait le point sur les dangers principaux du site. « Le risque est un risque chimique, du à l’utilisation d’acide chlorhydrique, au chlore, à l’ammoniac, à l’hydrogène, à l’hexafluorure d’uranium, qui peut passer de l’état gazeux à l’état solide par de faibles changements de température. C’est ce gaz qui à la température de 65 degrés, une température faible pou les chimistes , peut être enrichi en uranium par diffusion gazeuse ou par centrifugation. Les risques liés à l’uranium, sont sur le site d’Areva des risques chimiques.




Les responsables d’AREVA Tricastin, sont revenus sur le déroulement de l’incident SOCATRI du mois de juillet, provoqué par la mauvaise fermeture d’une vanne qui a provoqué l’écoulement d’eau uranifère dans un bac de rétention non étanche.


Les contrôles effectués sur la nappe, ont permis de vérifier la qualité de l’eau de 183 forages utilisés par des particuliers. Pour 156 forages, la concentration en uranium est inférieure à 10 microgrammes d’uranium par litre d’eau. Pour 27 forages, la concentration est supérieure à 10 microgrammes par litre: pour 18 forages elle est comprises entre 10 et 15 microgrammes, et elle est égale ou supérieures à 15 microgrammes pour 9 forages. Seize particulier ont dût être alimentés par de l’eau du réseau. La norme OMS appliquée en France prescrit que l’eau potable ne doit pas contenir plus de 15 microgrammes d’uranium par litre.




Des investigations vont être menées pour suivre le phénomène et comprendre surtout la présente de concentrations ponctuelles. Des études seront menées par des géologues, des hydrogéologues pour comprendre un sous sol compliqué.


Hélène Blanchard et Michèle Eyballin ont aussi été conduites près d’une butte où sont entreposées 673 tonnes de barrières de diffusion utilisées dans l’ancienne usine d’enrichissement d’uranium à usage militaire située sur le site. Les barrières de diffusion sont des sortes de tubes poreux dans lesquelles l’hexafluorure d’uranium est comprimé, les parois laissant passer les isotopes les plus légers. Les barrières très faiblement radioactives sont entreposées sous une couche de terre qui forme une butte érodée par endroit. La CRIIRAD avait attiré l’attention sur ce stockage qui avait mal évolué. L’Autorité de Sûreté Nucléaire de Défense, qui supervise le stockage a demandé la remise en état, avec une couche de terre . L’entreposage de ces déchets dans un centre de l’Agence Nationale des Déchets Radioactifs, devra être préparée.




Les responsables d’AREVA ont aussi présenté l’ensemble du site, en particulier le bâtiment de l’usine Georges Besse 2 où la Société d’exploitation du Tricastin produira à partir du printemps 2009 de l’uranium enrichi . La centrifugation dans des centrifugeuses en carbone consommera 50 fois moins d’énergie que le procédé actuelle de diffusion gazeuse qui nécessite aujourd’hui, selon la volume de la production une puissance de 800 à 3000 mégawatt, soit, dans ce dernier cas l’équivalent de la puissance nécessaire à une ville comme Paris. Pour Hélène Blanchard, la visite a confirmé la nécessité d’un maintien des compétences, l’importance de l’information de la population, en particulier de la commission d’information du Tricastin. Le soutien de la Région à la CRII-RAD est aussi nécessaire pour maintenir une vigilance extérieure, comme est nécessaire le renforcement de l’indépendance de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.


michel.deprost@free.fr


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