Thierry le Hénaff, président du comité exécutif d’Arkema a recu ce jeudi le secrétaire d’Etat à l’Industrie et à la Consommation Luc Chatel. Les responsables de la recherche ont présenté au secrétaire d’Etat plusieurs travaux en cours au Centre de recherche Rhône Alpes (CRRA) qui emploie 250 personnes Pierre-Bénite (Rhône). Le centre est l’un des six centres de recherche du groupe à travers le monde dont quatre sont situés en France.
Christian Collette, directeur de la recherche, a présenté des travaux en lien avec l’environnement. Le Centre de recherche travaille ainsi sur des molécules d’origine végétales, en fait des supra-molécules dont les propriétés permettent d’imaginer des additifs pour toute une série de matériaux qui seraient plus résistants. Des additifs sont déjà utilisés pour des revêtements routiers qui résistent davantage aux fissures, aux passages répétés. A présenté un matériau souple comme du caoutchouc dont les supra-molécules peuvent se « cicatriser » après avoir été déchirées.
Des chercheurs du CRRA étudient aussi des matériaux pouvant améliorer les performances de panneaux photovoltaïques. Arkema ne s’intéresse bien sûr pas au silicium, dans lequel l’effet photovoltaïque est produit par les photons, mais le groupe s’intéresse à l’enveloppe qui protège le précieux silicium dont le coût est un des obstacles au développement du solaire photovoltaïque. Les chercheurs veulent mettre au point un matériau capable de remplacer le verre qi protège les cellules de silicium. L’objectif est d’assurer une protection du silicium, donc du rendement pendant au moins 25 ans, mais aussi de protéger contre l’humidité l’ensemble du panneau. Arkema veut mettre au point un système qui permettra de concentrer l’énergie solaire sur le silicium. La technologie d’encapsulage qui concentre l’énergie sur des bandes de silicium plus étroites permettra d’utiliser moins de silicium. La quantité d’énergie est multipliée sur une surface de silicium est multipliée par 250.
Arkema a présenté aussi des recherches sur l’utilisation de matériaux nanostructurés. Après l’utilisation de polymères sels, après l’utilisation d’alliage de polymères, le centre de recherche s’intéresse à des matériaux dans lesquels alterneraient des matériaux difficilement compatibles, mais intéressants par leur poids. Le fait de les nanostructurer permet de créer un matériau aux performances intéressantes. Sur un véhicule léger, une économie de poids de 100 kilos permettrait un gain de consommation de 0,4 litre aux 100 kilomètres.