J’écrivais ici il y a quelques jours qu’un journalisme de solutions, et de dialogue était plus que jamais nécessaire. J’évoquais des thématiques liées à la science et à la technologie. Les débats à ces niveaux doivent rester libres, écarter toute désinformation, tous à priori, contre les manipulations, contre l’obscurantisme qui refuse l’examen des faits.
L’attentat Charlie Hebdo, va évidemment plus loin puisqu’il tue et blesse, des femmes et des hommes, des journalistes, des dessinateurs, des salariés, des policiers qui les protégeaient.
Cet attentat montre le degré d’intolérance, de haine, de fanatisme qui gangrène la société française. Cet attentat prouve la détermination de courants structurés, à imposer leur vision du monde, de la société, des rapports entre les êtres humains.
Ces individus n’épargnent personne, ni les adultes, ni les enfants. Ils entendent imposer des manières de penser, de parler, de croire, de réfléchir, de se vêtir, de se comporter.
Ce sont les Lumières qu’il faut sauver, en marquant que l’expression, des points de vue est libre, la limite étant le refus d’attenter à l’intégrité des personnes et des biens, quelles qu’elles soient et quels qu’ils soient. Mais c’est la liberté de chacun d’entre nous qu’il faut défendre contre toute remise en cause.
La solution se trouve dans davantage de respect de l’autre, dans davantage de vraie culture, de vrais savoirs , réellement partagés. Elle se trouve dans une information qui ne soit pas superficielle, épidermique, valorisant l’individu et tous les relativismes même et surtout les plus approximatifs.
Ce surcroit de culture, d’attention, d’effort pour écouter et apprendre, la presse doit y contribuer et y inviter. Et chacun doit en partager les valeurs. Il faut sauver les Lumières.