La connaissance de la matière, de l’Univers progresse par étapes forcément longues. Des instruments de plus en plus puissants, comme le Grand Collisionneur de Hadrons (Large Hadrons Collider) du CERN sont nécessaires pour connaitre les particules qui constituent la matière.
Les premiers résultats produits par le LHC sont dévoilés ce lundi à Paris, à l’ICHEP, la plus grande conférence internationale sur la physique des particules du monde. Ces résultats ne sont pas des découvertes à proprement parler, mais des redécouvertes. Avant de détecter de nouvelles particules, il faut être sûr que des particules déjà découvertes, au CERN ou dans d’autres laboratoires, sont bien observées grâce au LHC. Le LHC pourra les observer en plus grand nombre et fournir davantage d’informations sur elles.
Les porte-paroles des quatre grandes expériences LHC – ALICE, ATLAS, CMS et LHCb – présentent à Paris les mesures résultant des trois premiers mois de fonctionnement du LHC à 3,5 TeV par faisceau. Cette énergie est trois fois et demie plus élevée que l’énergie atteinte à ce jour dans un accélérateur de particules. C’est cette puissance qui permet de désintégrer les particules lors de collisions de deux faisceaux circulant en sens inverse.
Les premières mesures ont de redécouvrir les particules qui se trouvent au cœur du Modèle standard, la théorie qui correspond à la compréhension actuelle des particules de matière et des interactions s’exerçant entre elles. Le modèle standard englobe toutes les particules connues ainsi que les trois interactions ayant un effet à l’échelle des particules : l’interaction électromagnétique, l’interaction forte et l’interaction faible. Il explique tous les phénomènes naturels sauf la gravitation. Le modèle standard prédit aussi l’existence du boson de Higgs, particule qui permet de donner une masse aux autres particules de la théorie. Cette particule n’a pas encore été découverte mais sa découverte est l’un des objectifs du LHC.
Rolf Heuer, directeur général du CERN. Il semble que le Modèle standard répond aux attentes. Maintenant, c’est à la nature de nous montrer ce qu’il y a de nouveau. »
Pour en savoir plus sur le CERN: http://public.web.cern.ch/public/