La Communauté d’agglomération du Bassin d’Aurillac (Caba) a lancé le chantier de l’extension et de la mise aux normes de la station d’épuration de Souleyrie, principale opération d’un programme global de restructuration du système d’assainissement de 40 Millions d’euros.
Plus importante station d’épuration du département du Cantal, la station de traitement de Souleyrie, implantée sur la commune d’Arpajon-sur-Cère, assure aujourd’hui le traitement des eaux usées des habitants d’Aurillac, Arpajon-sur-Cère, Giou-de-Mamou et, en partie, de Vézac. Elle traite jusqu’à 12 000 m3/jour, soit l’équivalent des rejets d’une population de 40 000 habitants (EH).
Meilleur traitement par temps de pluie
Construite en 1979 puis étendue en 2000, elle fait aujourd’hui l’objet d’une importante opération de mise aux normes. Commencée en 2017 avec la rénovation de l’ovoïde Pupilles/Volontaires, celle-ci est entrée fin 2020 dans sa phase principale avec la réhabilitation de la filière de traitement de l’eau, menée parallèlement à une reprise des réseaux. Cette mise aux normes et la modernisation des ouvrages permettra l’augmentation de la capacité hydraulique journalière à 30 000 m3 et de la capacité de traitement à 56 000 équivalents habitants, de façon à garantir, à partir de 2022, une meilleure gestion des apports par temps de pluie.
Production d’énergie
Elle se poursuivra à partir de l’automne 2021 et jusqu’en 2023 par la réhabilitation du traitement des boues, qui sera équipé d’une unité de production d’énergie par méthanisation. Celle-ci produira en effet du biométhane qui sera injecté dans le réseau GRDF. Les digestats issus de la transformation des boues seront brûlés via l’incinérateur déjà présent sur le site. L’énergie ainsi produite permet d’alimenter la boucle de chaleur pour chauffer l’eau du Centre Aquatique.
A noter, qu’un second projet de méthanisation est prévu sur l’emprise du site de Souleyrie, destiné au traitement de déchets de la filière agricole. Un travail mené avec la Chambre d’Agriculture a permis d’associer un groupe d’une dizaine d’exploitants dont les apports de fumiers et lisiers atteindraient environ 12 000 t/an. L’organisation du fonctionnement de cette filière est en cours. Parallèlement sont étudiés les statuts et les principes de gestion de la Société d’économie mixte qui mettra en œuvre ce projet Méthanisation.
Le coût global du programme est estimé à 40 M€, ce qui en fait l’opération la plus conséquente que l’intercommunalité ait portée depuis sa création, financée avec les soutiens de l’agence de l’eau Adour Garonne (20 280 000 €), du département (900 000 €) et de la région (360 000 €). Des aides ont également été sollicitées auprès de l’Ademe et de l’Etat (DETR, Plan de relance) pour la partie méthanisation.