En matière de comportement des automobilistes, le Gouvernement semble ne rien avoir compris. Ni l’urgence climatique, ni la sécurité, ni la possibilité de réaliser des économies en période de hausse des prix ne l’incitent à agir pour modifier les comportement. Le gouvernement lâche plutôt la bride.
L’urgence climatique devrait servir de cadre et de cap. Objectif, réduire la consommation de carburants fossiles aujourd’hui, fortement, en roulant moins , et moins vite. La réduction de la vitesse sur les autoroutes devrait être un message, une règle. Or, rien n’est changé sur les autoroutes, en matière de vitesse maximale, de temps de parcours indiqués toujours calculé sur la vitesse maximale. Or, il est impossible d’obtenir un flux fixé sur la vitesse maximale.
Sur les autoroutes les comportements ont à peine changé. Et si contrôles il y a , ces derniers devraient être plus fréquents, les infractions plus sévèrement punies, en les justifiant au nom du climat et de l’environnement. Rouler trop vite c’est émettre davantage de CO2…Il conviendrait d’alourdir fortement le montant des amendes.
Toujours concernant les excès de vitesse, il convient de généraliser la dimension émission carbone à toutes les infractions de ce type. Or on entend expliquer que le ministère de l’Intérieur projette de supprimer la suppression d’un point de permis de conduire, pour tout excès de vitesse dépassant de peu une limitation de 50 kilomètres à l’heure.
Or, c’est casser la logique du permis à points. La suppression de points n’est pas une sanction financière, elle est économiquement plus juste, davantage pédagogique. Relancer une expérimentation, changer la règle au moment où tant d’élus locaux agissent pour changer nos villes, agissent pour développer les modes doux, réduire les nuisances sonores, c’est faire totalement fausse route… Mais on sait qu’en période électorale, tout est permis.