La production d’électricité en Auvergne-Rhône-Alpes a été deux fois supérieure à la consommation de la région, qui reste fortement exportatrice d’électricité décarbonée.
Réseau de Transport d’Électricité (RTE), gestionnaire du réseau de transport d’électricité à haute tension (les autoroutes de l’électricité), a présenté son bilan régional, synthétisant des données en partie connues et publiées dans l’ouvrage Transition Énergie Climat 2020 Auvergne Rhône-Alpes publié par Enviscope.
En 2019, la consommation électrique régionale est restée stable, à 61 TWh (térawattheures, soit 61 milliards de kWh), soit 13,8 % de la consommation nationale, en raison de la présence d’industries électro-intensives. La production électrique a été presque deux fois supérieure, à 119 TWh, en augmentation de 3,5 % par rapport à 2018. La région représente ainsi 22 % de la production nationale.
Le nucléaire loin devant
La production électrique régionale reste principalement le fait de l’énergie nucléaire, 72 % de la production totale (85,8 TWh). La production hydroélectrique arrive en deuxième position avec 23 % de la production et 27,3 TWh.
C’est la production thermique qui arrive en troisième position, avec 2 % de l’électricité produite dans la région, soit 2,4 TWh.
Les nouvelles EnR pèsent encore peu dans le bilan
Les nouvelles énergies renouvelables, en dehors de l’hydroélectricité, malgré leur fort développement, pèsent encore peu dans le bilan. Éolien et solaire représentent chacun 1 % de la production régionale, soit 1,2 TWh. Les bioénergies arrivent en fin de classement, celui-ci ne prenant en compte que la production d’électricité. Or les bioénergies, bois et déchets par exemple trouvent un meilleur débouché dans la production de chaleur.
Les parcs installés évoluent à des rythmes variables. Le parc solaire photovoltaïque connaît une croissance soutenue, sans être rapide, avec une progression de 13,5 %. Il atteint 1069 MWc.L’éolien est en revanche plutôt à la peine. Il a été stable en 2019 à 552 MW.
Au total la production d’électricité renouvelable couvre 42 % des besoins électriques du territoire régional, ce qui en fait la région française dont l’électricité est la plus décarbonée.
La région demeure un puissant exportateur puisqu’elle exporte 49,4 TWh de courant au fil de l’année, pour n’en importer lors de certaines périodes que 6,2 TWh.