Avec 28 élues et élus, le groupe écologiste, premier groupe d’opposition au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, veut présenter des alternatives prenant en compte l’urgence climatique. Il entend préparer l’alternance de 2028.
Le groupe écologistes au Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes a fait sa rentrée politique le 16 septembre, près de deux mois après l’installation, au cœur de l’été, en pleine pandémie, de la nouvelle assemblée. Le groupe est coprésidé par Fabienne Grébert, qui était tête de liste aux élections régionales, élue de Haute Savoie, et par Axel Marin, élu de la Métropole de Lyon.
Premier groupe d’opposition, le groupe écologiste entend lors de ce mandat « limiter la casse » par rapport aux orientations voulues par Laurent Wauquiez, qui ne prennent pas selon lui, assez en compte l’urgence climatique. Fabienne Grébert et Axel Martin estiment que nommer un vice-président en charge de l’écologie « positive » (en la personne de Frédéric Bonnichon, LR) revient à caricaturer les propositions écologistes.
Objectif : l’alternance en 2028
En avançant des contre-propositions, le groupe qui sent souffler le vent de la transition écologique, entend préparer l’alternance en 2028 en mettant en avant la jeunesse de ses élus : 45 ans d’âge moyen, de 27 ans à 64 ans, contre 53 ans pour la majorité. Les femmes sont majoritaires, 17 pour 11 hommes et le groupe représente bien tous les territoires. Pour 24 des 28 élus, le mandat régional actuel est le premier.
Fabienne Grébert a exprimé trois priorités qui porteront les propositions en matière de transport, d’aménagement, d’agriculture, de montagne. « Nous ouvrirons la voie d’une région responsable et inclusives : pour les générations futures, nous entretiendrons l’espoir de vivre dans un territoire respectueux du vivant, résilient et robuste face au changement climatiques ».
Le groupe entend être un « bouclier face au système Wauquiez. » Il met en cause notamment deux mesures. Il critique le règlement adopté lors de l’installation de l’assemblée; qui laisse selon lui trop peu de place aux élus d’opposition dans leur expression. Déféré au préfet, ce règlement fera l’objet d’un recours gracieux auprès de Laurent Wauquiez, puis probablement d’un recours contentieux devant le tribunal administratif. Sera aussi déférée au préfet la délibération sur la sécurité, pour laquelle les écologistes estiment que la Région enfreindra des libertés individuelles. Là encore, un recours gracieux auprès du président de la Région permettrait une modification de la délibération, faute de quoi, les écologistes engageront un recours contentieux.
Le groupe critique aussi une politique clientéliste qui se traduit par l’octroi d’aides saupoudrées, sans cohérence, sans aller à des projets structurants.
Enfin les écologistes du conseil régional entendent s’appuyer sur la mobilisation des citoyens, accompagner des initiatives citoyennes. Ils souhaitent par exemple une politique de la montagne moins centrée sur les sports d’hiver mais au contraire diversifiée pour répondre à des besoins sociaux plus larges.
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