Le moustique tigre s’est développé de manière significative et continue depuis 2004, et est désormais présent dans 42 départements français, dont 8 des 12 de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Installé depuis de nombreuses années dans les territoires ultra-marins, notamment à la Réunion où il est actuellement à l’origine d’une épidémie de dengue, le moustique tigre (Aedes albopictus) s’est également répandu en métropole, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, où il est désormais installé et actif dans les départements de l’Ain, de l’Ardèche, de la Drôme, de l’Isère, du Rhône et de la Savoie, et détecté sporadiquement dans l’Allier et le Puy-de-Dôme.
Sa capacité à être « vecteur » du chikungunya, de la dengue ou du zika, en fait une cible de surveillance prioritaire, pour les autorités sanitaires et leurs partenaires, durant sa période d’activité en métropole du 1er mai au 30 novembre. L’objectif de cette surveillance renforcée est double. Il s’agit à la fois de ralentir la progression de l’implantation du moustique tigre dans les départements et de limiter le risque d’importation et de circulation des virus dont il peut être le vecteur en métropole.
Des gestes simples pour éviter la prolifération des moustiques
Chacun, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples et peu contraignants, peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques tigre et aider à prévenir l’introduction de la dengue, du chikungunya ou du zika en métropole. En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes, qui permettent la reproduction du moustique, autour de son domicile.
Couvrir, jeter, vider tous les récipients pouvant contenir de l’eau
Pour limiter la prolifération des moustiques tigres, sources de nuisances et de maladies, ces gestes sont indispensables : enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant se remplir d’eau, etc.
Les professionnels de santé pleinement mobilisés
La Direction générale de la Santé rappelle aux professionnels de santé qu’il est très important de signaler à l’Agence régionale de Santé tout cas de dengue, de chikungunya ou de zika rencontré. Ce signalement qui participe à la surveillance épidémiologique de ces maladies infectieuses, permet également aux autorités locales de mettre en œuvre des mesures de gestion autour des cas. Ainsi, pour éviter la mise en place d’un cycle de transmission autochtone de ces maladies, une enquête entomologique est réalisée autour de chaque cas humain recensé dans un département où le moustique tigre est installé. S’il est présent autour des habitations d’une personne malade, des traitements insecticides de lutte anti-vectorielle sont réalisés par des opérateurs publics de démoustication.
Bon à savoir
Vous pensez avoir observé un moustique tigre dans votre commune ? Vous pouvez le signaler et contribuer ainsi à la surveillance de son implantation :
- sur le portail officiel www.signalement-moustique.fr ;
- via l’application mobile IMoustique, disponible gratuitement sur l’AppStore et Google Play
Recommandations pour les voyageurs
Vous partez pour la Réunion, ou pour une zone où le chikungunya, la dengue et le zika sont présents (les Antilles, la Polynésie française, l’Amérique centrale et du Sud, les îles françaises du Pacifique, Mayotte, les Seychelles, la Guyane, l’Asie du Sud-Est) ? Consultez les recommandations pour les voyageurs : http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1043.pdf
Plus d’informations sur le site de l’Agence régionale de la Santé : https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/le-moustique-tigre-vecteur-de-maladies