Pour Fabienne Grébert, président du Groupe Ecologistes à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le soutien à l’industrie passe d’abord par le soutien aux filières déjà présentes dans le région avant l’attractivité internationale.
« Nous aussi nous avons une stratégie de relocalisation ». Fabienne Grébert, présidente du Groupe Ecologistes au Conseil régional d’Auvergne -Rhône-Alpes a exprimé lors d’une conférence de presse donnée le 15 décembre, l’analyse du premier groupe d’opposition à la majorité pilotée par Laurent Wauquiez.
Pour elle, la relocalisation ne doit pas reposer sur l’attractivité internationale, ni sur la relocalisation de siège sociaux dans la région comme cela a été le cas pour le groupe cimentier Vicat.
Le développement industriel doit d’abord répondre à des besoins locaux et régionaux, par exemple dans le domaine de l’alimentation, avec le développement d’une filière vélo, de filières développant l’économie circulaire, mais aussi dans le domaine du logement et de la construction.
Soutenir les entreprises déjà présentes
Le soutien doit aller aussi plus fortement aux entreprises industrielles déjà présentes, qui traversent des difficultés, comme Famar (médicaments), Aubert-Duval, Ferropem (transformation du silicium dans la vallée de la Romanche). Le soutien aux entreprises, doit s’accompagner d’un suivi sur l’efficacité des aides financières qui peuvent être apportées aux entreprises privées.
Les Écologistes souhaitent aussi un soutien fort pour des filières comme celles des énergies renouvelables, en particulier le solaire. Il doit y avoir davantage de cohérence, plus de visibilité pour que l’offre industrielle régionale soit connue et trouve des débouchés régionaux. La réussite de ces filières passe par le développement de formations.
Pour les aides qui peuvent être apportés aux collectivités, en faveur de la création de zone d’activités, la présidente des Écologistes insiste pour que les activités accueillies soient pérennes, pour que les entreprises ne soit pas seulement de passage. Il convient aussi que les zones d’activités mises en place par les établissements public fonciers régionaux ne concurrencent pas au niveau du foncier les terrains qui doivent accueillir des services publics (enseignements, hôpitaux, etc.).
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