L’assemblée plénière de la Région Auvergne Rhône Ales a lancé le processus d’ouverture du marché des trains express régionaux à la concurrence. L’opération, obligatoire du fait de la réglementation européenne, se révèle délicate.
L’ouverture à la concurrence des marchés de transport ferroviaire de voyageurs ne relève pas de la magie. La concurrence n’est pas la panacée aux problèmes profonds du train en France, notamment au niveau des régions. Le scepticisme est donc de mise quand le dossier est abordé ce jeudi lors de l’assemblée du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. Laurent Wauquiez, président de la Région, rappelle qu’il n’est pas un extrémiste du libéralisme à tous crins. Et il n’est pas le seul, loin de là.
Les conseillers régionaux, vigilants, prudents, décident donc d’appliquer les textes, sérieusement, sans se prive de débattre. La mise en place de l’ouverture suivra les étapes suivantes.
Assurer l’amélioration du service
» L’ouverture à la concurrence représente pour la Région des enjeux d’amélioration du service rendu aux usagers, de recherche d’un meilleur service pour un cout moindre et de pilotage efficace des nouveaux contrats ». La Région souhaite conserver un service ferroviaire régional unifié. » Elle devra assurer la continuité du service sur tout le parcours du voyageur et proposer ses services unifié set homogènes, de tarification, de commercialisation, de service après-vente, etc. sur l’ensemble du réseau, sans distinction des contrats d’exploitation confiés aux opérateurs ferroviaires et être en capacités de prendre en compte les dimensions techniques , industrielles et organisationnelle induite par la mise en œuvre de l’ouverture à la concurrence. » En clair, puisque le réseau régional sera divisé en lots, exploités par des opérateurs différents, il faudra que le voyageur partant d’Aurillac puisse se rendre à Chamonix, en achetant un seuil billet, et même s’il doit avoir des correspondances, pouvoir voyager éventuellement sans changer de train. Il faudra bien pouvoir aller de Lyon à Grenoble sans être coincé à Saint André le Gaz. Pour chapeauter le fonctionnement, un lot spécial a été défini pour assurer la cohérence pratique.
Un paysage chamboulé par des découpages administratifs
Car la division en lots géographiques bouscule un paysage ferroviaire contourné au laser des frontières administratives. Les lots ont été découpés ( énorme tâche ) en tenant compte des limites administratives des régions, et des contraintes techniques de production du service ferroviaire, et en affectant à chaque lot un parc de matériels roulant et un ou plusieurs ateliers de maintenance dédiés. de façon à rendre viables les conditions d’exploitation pour tout exploitant. Les lots tiennent compte de la cohérence des parcs de chaque lot, de la dimension sociale, pour les agents qui seront transférés de la SNCF…
Les lots feront l’objet d’une publication au Journal Officiel de l’Union européenne pour viser une publication du ou des avis de concession à partir de juillet 2024 et de faons progressifs pour une exploitation effective au plutôt au service 2029 et au plus tard 2034.
Les lots sont les suivants :
Lot Auvergne : Etoile de Clermont-Ferrand ; axe Brioude-Clermont-Nevers, lignes Montluçon-Vierzon, Commentry-Montluçon-Bourges, Aurillac Brive (publication de l’avis de concession 2024 ; exploitation 2029 ;
Lot Etoile de Chambéry et Grenoble: Etoile de Chambéry, ligne Valence-Annecy, étoile de Grenoble, Romans-Die , Grenoble Gap;
Lot longues distances : Lignes Valence-Genève, Lyon-Grenoble ; Lyon-Chambéry ; Lyon-Annecy ; Lyon Genève, Lyon Dijon et Lyon Lons le saunier ;
Lot Haute Savoie et Transfrontalier : lignes Léman express, Annecy La Roche Saint-Gervais, Bellegarde-Saint Gervais, Bellegarde Annemasse-Evian; Saint-Gervais Vallorcine;
Lot Etoile ferroviaire lyonnaise : Lyon Vienne-Avignon, lignes Lyon Saint André le Gaz, Ambérieu Lyon-Saint Etienne,-Firminy- Bour-en Bresse-Oyonnax; Ambérieu-Bourg en Bresse; tram train de l’ouest Lyonnais, Lyon Paray-le Monial Nevers – avis de concession 2028, service en 2034)