Puisqu’il décide de tout, puisque l’Etat c’est lui, c’est bien le président de la République qu’il faut citer lorsqu’on déplore la surplace que fait la France en matière de voiture, pardon de bagnole.
L‘augmentation de 31% au mois de mars 2024v du nombre des morts sur les routes, est une preuve supplémentaire de la régression de la France en matière de sécurité routière. Cet accroissement du nombre des morts, touche surtout les jeunes, mais aussi les personnes qui ont le courage d’utiliser les modes doux, piétons et cyclistes. Et on ne parle pas des blessés graves mutilés à vie. Cette situation résulte notamment de l’augmentation de la gravité des accidents entrainée par des vitesses excessives. L’association indépendante de la Prévention routière, comme la ligue contre la Violence routière tirent en vain le signal d’alarme…Les constructeurs automobiles se lavent les mains aucun ne délivre de message sur les responsabilité des conducteurs en matière de sécurité ou d’environnement. Ils se frottent même les mains puisque les affaires continuent.
Alors qu’il parle d’autorité, le chef de l’Etat pratique le laxisme. La possibilité de conduire un véhicule sans permis à partir de 14 ans ouvre un nouveau marché, pour le constructeurs soucieux de conditionner les jeunes ( les plus fortunés) à l’addiction bagnole. Une publicité Citroën incite à l’achat en rappelant aux parents qu’ils n’auront plus à aller chercher le petit frère ou la petite soeur, l’ainé s’en chargera. Conduire, si on en croit l’image sur le site ci-dessus, est très excitant, et on peut même conduire dans regarder la route!
Le permis à 17 ans va dans le même sens. Dans le même contresens plutôt. Alors que la mortalité augmente fortement chez les jeunes moins expérimentés, moins responsables, plus impatients, on va lancer sur la route des milliers de jeunes ( sans même conduite accompagnée), en leur faisant courir des risques, mais aussi en créant des risques pour les autres usagers.
Renoncement aux 110 KM/heure sur autoroute
Au lieu de prendre le virage d’une autre mobilité plus douce, apaisée, plus sobre, le président dit clairement qu’il faut accélérer pour aller dans le mur…
En juin 2020 déjà, après le grand débat qui a suivi la crise des Gilets jaunes, la convention citoyenne avait voté ( voir l’article des Echos) en faveur d’une réduction de la vitesse sur les autoroutes à 110 kilomètres à l’heure. Cette proposition devait être » retenue » ou au moins travaillé par le président lui-même.
Il n’en a rien été pour l’adoption. IL n’en a rien été pour le travail. Or, baisser la vitesse maximale de 20 km/h permettrait de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre, en moyenne, sur les routes, Utilisées en majorité par les ménages, les véhicules légers sont à l’origine de 53 % des émissions du secteur, soit 16 % des émissions nationales. Une réduction de 20% des émissions aurait donc permis de réduire d’au moins 2% les émissions nationales, d’un secteur qui est le seul à continuer à émettre de plus en plus.
Ensuite, comme Mme Royale avait renoncé à l’écotaxe poids-lourds, le gouvernement a renoncé à la réduction de vitesse à 80 km heure sur les routes. Il n’a d’ailleurs pas remis sur le métier, la mise en place d’une écotaxe sur les poids lourds, la France étant avec l’Espagne et l’Italie, à la traine de l’Europe. Une écotaxe serait
Dans le même temps, les particules fines et l’ozone baisseraient 10 %. De fait, la qualité de l’air serait améliorée. Sans compter que la réduction de la vitesse permet également de réduire. Et bien sûr, on réduirait la gravité et le nombre des morts.
Malheureusement, M. Macron est plus plus proche de Georges Pompidou en 1970 que du président qu’attendent bien des citoyennes et citoyens en France.
Michel Deprost
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