A l’occasion de la journée commune de mobilisation contre le moustique tigre organisée le 1er juin sur tout le territoire lémanique de part et d’autre de la frontière, les autorités membres du Conseil du Léman rappellent les gestes à adopter et appellent à la participation de chacun pour éviter la prolifération de l’insecte.
Le Conseil du Léman(1) a choisi le 1er juin pour diffuser un même message de prévention et de sensibilisation face à l’arrivée du moustique tigre dans les départements de l’Ain et de la Haute-Savoie ainsi que dans les cantons de Genève, Valais et Vaud. Cette collaboration inédite transfrontalière traduit une volonté d’action coordonnée en matière de partage d’expériences, d’information et de surveillance du moustique tigre. À l’orée de la saison estivale, les 3 millions d’habitants du bassin lémanique sont appelés à adopter les mêmes bons réflexes.
Une colonisation qui progresse
Le moustique tigre, espèce agressive et potentiellement porteuse de maladies, a fait son apparition dans la région lémanique depuis peu. Originaire du Sud-Est asiatique, il a colonisé le monde en quelques décennies grâce aux activités humaines (transport de marchandises notamment). Présent dans toute l’Europe du Sud, il est en train d’avancer vers le nord. Déjà bien implanté en Auvergne-Rhône-Alpes, notamment dans la Vallée du Rhône, il a été repéré à l’été 2020 en Suisse, dans le canton de Genève et dans le Chablais valaisan ainsi qu’en France, dans l’Ain et en Haute-Savoie.
Même s’il ne s’est pas encore installé partout, le Conseil du Léman juge important que chacun comprenne son rôle pour faire face à son arrivée sur le territoire et lutter contre sa prolifération.
Vecteur potentiel de maladies
Le moustique tigre a un corps et des pattes rayés de noir et blanc, sa taille est comprise entre 5 et 10 mm, et il est particulièrement nuisible car il pique essentiellement la journée rendant toute activité extérieure difficile. Il peut être vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika, mais ne transmet ces maladies que lorsqu’il a piqué une personne déjà infectée.
Les lieux de développement de ce moustique se situent majoritairement dans les jardins, sur les terrasses et les balcons. Comme tous les moustiques, il a besoin d’eau pour assurer le développement de ses œufs, larves et nymphes. Il colonise ainsi divers récipients (arrosoirs, écuelles / coupelles sous les pots de fleurs, réserves d’eau de pluie, etc.). En été, la durée de développement de l’œuf à l’adulte dure entre 8 et 12 jours. La durée de vie d’un adulte étant d’environ 4 semaines, plusieurs générations vont se succéder au cours de la saison.
Des gestes simples
En le privant d’eau, on empêche ainsi son développement. Sachant que 80 % des lieux de développement du moustique tigre se trouvent à proximité des habitations, il est important que chacun s’implique en vidant, couvrant, rangeant tout récipient permettant son développement, de façon à empêcher sa prolifération.
Un appel à la participation de chacun
Pour sensibiliser la population, une vidéo d’information grand public est mise à disposition par les acteurs en charge de la problématique du moustique tigre () . L’objectif est de diffuser un même message de prévention et d’information au plus grand nombre, de part et d’autre de la frontière.
La France et la Suisse utilisent respectivement deux systèmes de reconnaissance et de surveillance dans les zones sensibles. L’ensemble de la population peut participer au repérage du moustique tigre en signalant sa présence sur www.signalement-moustique.fr ou www.moustiques-suisse.ch . Cela permet d’anticiper l’installation stable de populations importantes du moustique et de gérer le contrôle à l’aide de moyens appropriés et peu toxiques pour l’environnement.
- Le Conseil du Léman rassemble depuis 1987 les Cantons de Genève, de Vaud et du Valais ainsi que les Départements de l’Ain et de la Haute-Savoie, avec un objectif de concertation transfrontalière à l’échelle de l’espace lémanique.
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